La principauté des Asturies (Principado de Asturias en espagnol ; Principáu d’Asturies en asturien) est une communauté autonome uniprovinciale d’Espagne. Elle a obtenu le statut de principauté lorsque l’héritier de la couronne d’Espagne a obtenu le titre de prince des Asturies. Sa capitale est la ville d’Oviedo (Uviéu en asturien). Les Asturies sont bordées par la Galice, la Cantabrie et Castille-et-León.

Son territoire représente une superficie de 10 000 kilomètres carrés et accueille une population qui dépasse légèrement le million d’habitants. La langue officielle est l’espagnol. L’asturien, aussi appelé bable, ne jouit pas d’un statut officiel, mais bénéficie d’une protection du Statut d’Autonomie des Asturies.

Les principales populations asturiennes se concentrent dans la zone centrale de la principauté, depuis la côte à l’intérieur en suivant les vallées rocheuses. La ville la plus peuplée est Gijón, avec 298 450 habitants, suivie de la capitale de la communauté autonome, Oviedo, avec 212 174 habitants et d’Avilés, qui compte 79 514 habitants.

Avilés a une zone métropolitaine de 130 000 habitants et est à la tête d’une région comptant près de 200 000 habitants. Les communes ou « conseils » dont la population est d’environ 50 000 habitants sont Siero, Langreo et Mieres. Les données proviennent de l’Institut national de la statistique d’Espagne (INE) et datent de 2003.

Tourisme

Tout d’abord, la région est connue pour ses stations balnéaires. Costa Verde (Côte Verte) est le nom touristique attribué à la côte des Asturies, située dans la mer Cantabrique, dans l’océan Atlantique.

Elle est bordée par les Rías Altas (Galice) à l’ouest et les stations balnéaires de la Costa Cantabria (Cantabrie) à l’est.

Bien qu’août soit considéré comme le mois le plus chaud de l’année, la saison de baignade commence en juin. De nombreux touristes viennent ici non seulement pour des vacances à la plage et des visites touristiques, mais aussi pour le surf, la plongée et d’autres sports nautiques. Le littoral asturien est vaste, avec des centaines de plages, criques et grottes marines naturelles.

Le style roman est très présent, puisque toutes les Asturies sont traversées par l’un des itinéraires du Camino de Santiago, qui met en évidence le monastère de San Pedro de Villanueva, les églises de San Esteban de Aramil (Siero), San Juan de Amandi (Villaviciosa) et Santa María de Junco (Ribadesella).

L’association « Les Plus Beaux Villages d’Espagne » a inclu 5 villages (Bulnes, Cudillero, Lastres, Tazones et Torazu) à visiter obligatoirement.

Endroits incontournables : guide complet

Avilés

As Figueiras

Candás

Castropol

Cudillero

Gijón

Musée jurassique

Musée de l’Émigration

Palais La Quinta de Selgas

Lastres

Llanes

Luanco

Luarca

Navia

Oviedo

Ribadesella

Sanctuaire Covadonga (Picos de Europa)

Tapia

Tazones

Torazu

Économie

L’économie de la Principauté des Asturies, communauté autonome espagnole, repose sur un secteur primaire en perte de vitesse qui occupe près de 6 % de la population active avec l’élevage bovin, l’agriculture (maïs, pomme de terre, pomme) et la pêche.

Le secteur secondaire emploie 30 % de la population active, particulièrement dans les domaines de la sidérurgie, de l’agroalimentaire, de l’acier, de l’armement, de la chimie, des équipements de transport, etc. Suit, en étant significative, l’extraction du charbon bien qu’elle ne jouisse plus de son rôle prépondérant d’autrefois.

Le secteur tertiaire concerne quant à lui 65 % de la population active et cette part va en augmentant, effet symptomatique de la concentration de la population dans les centres urbains et de l’importance qu’a acquis le tourisme dans la région ces dernières années. Malgré la délocalisation qui a frappé la communauté ces dernières décennies, le revenu par habitant a augmenté au-delà de la moyenne nationale pour s’établir à 22 046 € en 2017, soit une progression de 5,7 % par rapport à l’année précédente.

Gastronomie

La gastronomie peut parfois s’apparenter à la cuisine normande ou bretonne. Le plat le plus caractéristique est la fabada, ragoût à base de haricots blancs, accompagnés de chorizo, de morcilla, et de tocino, sorte de bacon. Un autre plat typique est l’empanada asturiana.

Il existe plus d’une dizaine de fromages artisanaux. Le cabrales, fromage fort à pâte persillée élaboré avec du lait cru de vache ou avec un mélange de deux ou trois sortes de lait, en est le plus connu.

Parmi les desserts, les plus traditionnels et importants sont l’arroz con leche (riz au lait) et les casadielles (sorte de crêpes fourrées aux noix préalablement broyées, auxquelles on ajoute du sucre et qu’on arrose d’anis). Au moment du Carnaval, on mange le frixuelo, sorte de beignet frit à base de farine, lait et sucre, qu’on saupoudre de sucre.

La boisson typique est la sidra (cidre). Elle est servie en tenant la bouteille à bout de bras. Ainsi, lorsque le liquide atteint le verre, l’apparition de petites bulles d’air contribue à donner tout son arôme au cidre. Elle se sert dans un verre unique, que se passent les buveurs.

La quantité de cidre versée dans un verre est très petite. Cela ne semble pas compatible avec le partage du verre par plusieurs personnes. En effet, pour éviter que le cidre ne se dégaze trop vite, les consommateurs boivent de petites gorgées (il est fréquent que le reste, dégazé trop vite, soit jeté avant de reverser à nouveau le cidre dans le verre). Ce verre est très large, afin que le buveur puisse apprécier toute la senteur du cidre.

Guerre civile espagnole

La guerre civile entraîne la division des Asturies en deux camps. La capitale, Oviedo, est prise par les insurgés, tandis que le reste est sous le contrôle de la République. La Galice, la Castille et la Navarre sont prises par les troupes nationalistes, de telle sorte qu’apparaît le Front Nord, c’est-à-dire une région constituée par les Asturies, la province de Santander et le Pays basque, qui restent fidèles à la légalité, mais isolées du reste du territoire républicain.

Les troupes navarraises avancent sur le Pays basque, affrontant une forte résistance, mais le Parti nationaliste basque cherche une reddition unilatérale avec les Italiens par le biais du Vatican durant le printemps de 1937. Les troupes franquistes lancent ensuite leur campagne du nord et avancent vers Santander à partir du sud. Étant la province la plus petite et la moins peuplée, la résistance y est impossible. Le chef du gouvernement basque, José Antonio Aguirre, ordonne aux gudaris (quinze bataillons) de se concentrer dans la région de Santoña. Les Basques négocient une paix séparée avec les Italiens du Corpo Truppe Voluntarie (accords de Santoña, août 1937). Le général Franco n’en respecte pas les conditions.

Quelques troupes basques et de Santander se replient vers les Asturies. Le Pays basque tombé, Santander, la plus grande partie de Léon, la Galice et la mer sont sous le contrôle de la marine franquiste et les Asturiens sont isolés. Pour mieux gérer la situation, on met en place le « Conseil Suprême des Asturies et de Léon », plus tard nommé le « Conseil Souverain ». Le président asturien, Belarmino Tomás, tente de faire reconnaître l’indépendance des Asturies par la Société des Nations, ce qui irrite le gouvernement républicain espagnol.

Pendant deux mois, les Asturies résistent avec une grande ténacité, assaillies à l’ouest par les troupes galiciennes (les Mariscos), par le sud, et par l’est (Brigadas Navarras). L’aviation de Franco fait de grands ravages. Des avions allemands, sous le commandement d’Adolf Galland, futur as de la Seconde Guerre mondiale, attaquent la ville de Gijón et l’est des Asturies. Dans la bataille de l’Est ou d’El Mazuco, les avions de la Luftwaffe (Légion Condor) pratiquent une nouvelle méthode, le bombardement massif avec des bombes explosives aussi bien qu’incendiaires (testées précédemment à Guernica).

L’avance implacable des troupes de Franco fait que des milliers de personnes, civils et combattants, se replient vers Gijón. Beaucoup essayent de s’enfuir par la mer, mais le blocage maritime rend cette fuite presque impossible. Quelques-uns arrivent en Bretagne, dans les ports de Nantes ou Saint-Nazaire en particulier. Des combattants asturiens traversent la France jusqu’en Catalogne, où ils continuent le combat jusqu’à la fin de la Guerre Civile.

Transport

Aéroport

L’aéroport des Asturies (OVD) est le seul aéroport international des Asturies. Le trafic se compose principalement de vols intérieurs réguliers et de certains vols internationaux réguliers saisonniers. L’aéroport est situé à Anzu (à 15 km d’Avilés). Il est desservi par l’autoroute A-8 et la route nationale N-632.

Bus

Il existe également un service de bus géré par la société ALSA. Il relie Avilés, Gijón, Oviedo à Madrid et à d’autres grandes villes, plusieurs fois par jour. Ceux-ci incluent des services vers Barcelone, Salamanque, León, Valladolid, La Corogne, Nice, etc.

Voiture (à Oviedo)

Depuis Madrid : 4 h 30 min (450 km) par A-6

Depuis Saint-Jacques : 3 h (350 km) par A-8

Depuis Pampelune : 4 h 30 min (450 km) par A-8

Depuis Tolède : 5 h 30 min (500 km) par A-6

Depuis Mérida : 5 h 30 min (550 km) par A-66

Depuis la Murcie : 8 h (850 km) par A-6

Depuis Séville : 7 h 30 min (750 km) par A-66

Depuis Logroño : 4 h (450 km) par A-231

Information

Superficie : 10 604 km²

Coordonnées : 43°20′00″N 6°00′00″O

Population : 1 018 784 habitants

Langues : espagnol (l’asturien n’est pas officiel)

Monnaie : Euro (€)

Visa : Schengen

Heure : Europe centrale UTC +1

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