Saint-Jacques-de-Compostelle (en galicien et en espagnol : Santiago de Compostela) est une commune (concello) située dans la province de La Corogne, en communauté autonome de Galice (Espagne), à mi-chemin entre La Corogne et Pontevedra.
C’est la capitale de la comarque du même nom et de la communauté autonome.
Le pèlerinage sur le tombeau de Jacques fils de Zébédée était un des plus importants de la chrétienté au Moyen Âge, avec ceux de Jérusalem, de Rome et de Tours.
Après le classement de la vieille ville de Saint-Jacques-de-Compostelle en 1985 et le classement de la partie espagnole du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en 1993, les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ont rejoint la prestigieuse liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998.
Reconnu pour la diversité des itinéraires qui le composent, ce bien culturel en série regroupe 78 composantes – parmi lesquelles divers édifices et monuments individuels, des ensembles et des sections de sentier.
Le classement des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle met en lumière la valeur universelle exceptionnelle des pratiques et rituels associés au pèlerinage entre le XI et le XVème siècle mais aussi la richesse architecturale et historique de l’itinéraire.
Tourisme
La cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, en espagnol Catedral de Santiago de Compostela, est une cathédrale située dans le centre historique de la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle, but de l’un des plus grands pèlerinages de l’Europe médiévale.
Elle est consacrée à l’apôtre Jacques de Zébédée, saint patron et protecteur de l’Espagne.
La cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle a été le facteur déterminant pour que la Galice et l’Espagne entrent dans les cercles culturels médiévaux grâce au chemin de Saint-Jacques, route initiatique dans laquelle des personnes suivaient le sillage de la Voie lactée.
Classée monument historique et artistique en 1986.
La cathédrale est construite à partir de granit taillé et sa toiture est recouverte de pierres plates faites dans le même matériau. Construction romane en forme de croix latine : bras longitudinal et transept à trois vaisseaux, déambulatoire dans le prolongement de la nef centrale et tribune qui parcourt tout le périmètre ; chapelles latérales disposées de façon ordonnée tout le long du temple et possédant chacune un espace privé, seules quelques-unes de l’époque romane ont été conservées dans le déambulatoire.
Vaisseaux latéraux recouverts par une voûte en arête, vaisseau central à voûte en berceau surhaussée et soutenue par des arcs-doubleaux et triforium à moitié d’arc. La façade côté Acibechería est néoclassique (Ventura Rodríguez et Lois Monteagudo).
La façade côté Praterías, romane, est un exemple d’iconographie médiévale. La porte sainte, baroque (1611), ne s’ouvre que les années saintes.
La façade côté Obradorio (Fernando Casas y Novoa, 1738-1750) est une combinaison de pierre et de verre, ce qui met en valeur le grande baie vitrée du corps central, l’une des plus grandes d’avant la révolution industrielle.
Dans cette ville, il y a dix églises :
- La première est celle du très glorieux apôtre Jacques, fils de Zébédée, qui, située au milieu de la ville, resplendit de gloire;
- La seconde, élevée en l’honneur du bienheureux apôtre Pierre est une abbaye de moines située auprès du chemin de France;
- La troisième, Saint-Michel, surnommée de la Citerne ;
- La quatrième, élevée en l’honneur de saint Martin, évêque, est dite de Pinario ; c’est aussi une abbaye de moines;
- La cinquième, de la Sainte-Trinité, reçoit la sépulture des pèlerins ;
- La sixième, dédiée à sainte Suzanne, vierge, est près de la route du « Petronus » ;
- La septième à saint Félix, martyr ;
- La huitième à saint Benoît ;
- La neuvième à saint Pélage, martyr, est derrière la basilique de Saint-Jacques ;
- La dixième, dédiée à la Vierge Marie, est derrière l’église Saint-Jacques et a une entrée dans cette basilique entre l’autel de saint Nicolas et celui de la sainte Croix.
Fondé au IXe siècle pour abriter les reliques de saint Jacques désormais à la cathédrale, le monastère San Paio de Antealtares est un des plus vieux monastères de la ville.
Le Monastère de Saint-Martin Pinario est un ancien monastère bénédictin, le plus grand de Galice. L’édifice actuel, le plus important de la ville après la cathédrale, date du xviie siècle, comprend une église du xvie siècle. Sa façade, composée comme un retable plateresque et précédée d’un escalier à double volée, donne sur la ravissante petite Plaza de San Martín.
Le monastère Saint-Pélage fut fondé à l’origine par Alphonse II le Chaste, mais l’édifice actuel, quelque peu austère, remonte aux XVIIe et XVIIIe siècles. L’un des côtés du bâtiment longe la Plaza de Quintana.
À l’intérieur, il faut s’attarder sur l’Autel de l’Apôtre, en marbre et d’une grande sobriété, qui passe pour avoir été consacré par les disciples de l’apôtre Jacques. Le petit musée d’Art sacré (Museo de Arte Sacro) mérite également une visite.
L’église Sainte-Marie du Sar est située dans les faubourgs de la ville, on y accède par la rue Castron Douro. Datant du xiie siècle, elle frappe extérieurement par ses contreforts ajoutés au XIIIe siècle.
La puissance de ces derniers n’apparaîtra pas superflue quand on observera, à l’intérieur, le saisissant déversement des piliers sous l’action des poussées exercées par la voûte.
L’hôpital des Rois-Catholiques fut édifié à partir de 1501 sur ordre de Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille pour accueillir les pèlerins et remplacer le vieil hôpital qui se trouvait alors sur l’actuelle Plaza de la Azabachería.
Il fut construit dans le style plateresque entre 1501 et 1512 par Enrique Egas (1455 – 1534), architecte espagnol d’ascendance flamande. Sa longue façade est ornée d’un imposant portail plateresque, et les fers forgés et les colonnes de la chapelle sont d’une facture exceptionnelle. Son plan est celui de tous les hôpitaux de l’époque.
Une croix inscrite dans un carré qui délimite quatre élégants patios plateresques.
Cet hôpital, devenu parador, continue de remplir sa fonction d’hébergement au service du voyageur, bien qu’il ait un caractère luxueux.
Quotidiennement, une quinzaine de pèlerins, munis de leur Compostela, sont admis dans les cuisines pour y recevoir gracieusement un repas.
Face à la cathédrale, l’hôtel de ville est installé dans l’ancien palais de Raxoy dont la façade très classique fut confiée au XVIIIe siècle au Français Charles Lemaur. Il sert aussi de siège à la présidence de la Junte de Galice.
Collège Saint-Jérôme : situé sur le côté sud de la place, cet édifice du XVIIe siècle conserve un élégant portail du XVe siècle avec de fortes réminiscences romanes
Pazo de Xelmírez : situé à gauche de la cathédrale, il abrite l’archevêché. On peut voir quelques salles du palais du XIIe siècle et de l’époque gothique.
Commandé par l’évêque Gelmírez en 1120, le Palais de Gelmírez (el Palacio de Gelmírez) est considéré comme l’un des plus remarquables spécimens de l’architecture romane. La façade date du XVIIIe siècle ; l’intérieur est simple et austère, mais extrêmement élégant.
La salle de banquet, appelée Salón Sinodal (Salle synodale), longue de plus de 30 m.
Sur les culs-de-lampe se déroule, en haut relief, le banquet nuptial d’Alphonse IX de León.
Le musée du Peuple galicien occupe l’ancien monastère Santo Domingo de Bonaval qui fut fondé au début du XIIIe siècle mais dont la structure actuelle date du XVIIe-XVIIIe siècle.
Les salles sont organisées par thème (la mer, l’artisanat, la campagne et l’architecture populaire), permettant ainsi d’observer l’évolution qui eut lieu au cours des siècles. Signalons aussi des escaliers à triple révolution avec plusieurs rampes et sans support.
L’église attenante abrite le panthéon de Galiciens illustres.
La Cité de la Culture (Cidade da Cultura), construit par l’architecte américain Peter Eisenman, a ouvert ses premiers bâtiments au public le 11 janvier 2011. Ce projet comprend une bibliothèque nationale, les archives nationales, un centre de recherche du patrimoine culturel, un musée d’histoire et un musée d’art international.
Elle n’est pas encore terminé malgré un coût actuel quatre fois supérieur au coût initial.
Après douze années de travaux, quatre des six bâtiments prévus ont ouvert leurs portes.
L’université de Saint-Jacques-de-Compostelle (officiellement et en galicien Universidade de Santiago de Compostela; en castillan Universidad de Santiago de Compostela) est une université publique dont le siège se trouve à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Galice (Espagne), et disposant de campus dans les villes de Saint-Jacques-de-Compostelle et Lugo.
Fondée en 1495, c’est la plus ancienne université de Galice et l’une des plus anciennes d’Espagne.
La place de l’Obradoiro est une place-parvis située entre la façade principale de la cathédrale et l’hôtel de ville. Les tours de la cathédrale s’étirent en longueur face au Palais Rajoy (el Pazo de Raxoy), séminaire du XVIIIe siècle à l’origine, qui de nos jours, derrière une élégante façade néoclassique, abrite l’Hôtel de Ville.
À gauche, face à la cathédrale, se dresse l’Auberge des Rois catholiques (o Hostal dos Reis Católicos) construite au XVIe siècle pour loger les pèlerins.
En face, se trouve le Colexio de San Xerome, qui date de la fin du XVe siècle et abrite aujourd’hui la demeure du recteur de l’université de la ville. Ces quatre édifices, contrastant les uns sur les autres, forment un ensemble monumental.
La place de la Quintana (la Praza da Quintana), située au chevet, derrière la cathédrale et de la Place de l’Obradoiro (la Praza do Obradoiro), diffère dans le style et dans le caractère. Elle est animée par la vie estudiantine.
La maison de la Treille (Casa da Parra) est une belle construction baroque de la fin du XVIIe siècle.
La Plaza de la Inmaculada a bien changé depuis l’époque du Guide du pèlerin. Au Moyen Âge s’y tenait un grand marché appelé el Paraiso (le Paradis).
À l’entrée de la place se trouvait l’admirable fontaine Sancti Jacobi qui, selon Aimery Picaud dans son Guide du Pèlerin, « n’avait pas d’égale au monde entier ». Elle fut construite par Bernard, trésorier de Saint-Jacques en 1122, et détruite au XVe siècle.
Meilleurs restaurants
Il y a 16 restaurants étoilés Michelin dans la ville :
- A Tafona, Virxe da Cerca 7, 85 – 115 EUR • Cuisine moderne (une étoile)
- Auga e Sal, Fonte do Santo Antonio 8, 65 – 85 EUR • Cuisine moderne (une étoile)
- Casa Marcelo, Hortas 1, 75 EUR • Fusion
- Mar de Esteiro, Lugar Ponte Sionlla, 33 – 55 EUR • Fruits de mer
- A Maceta, San Pedro 120, 30 – 40 EUR • Fusion
- Pampín Bar, Ruela das Fontiñas 4, 20 – 45 EUR • Cuisine régionale
- Anaco, Costa de San Domingos 2, 25 – 40 EUR • Cuisine contemporaine, Cuisine de saison
- A Viaxe, Praza do Matadoiro 3, 16 – 35 EUR • Fusion
- Café de Altamira, Ameas 9, 15 – 40 EUR • Cuisine traditionnelle
- Abastos 2.0 – Barra, Plaza de Abastos, 30 – 60 EUR • Cuisine moderne
- Lume, Das Ameas 2, 32 – 42 EUR • Cuisine moderne, Fusion
- Mamá Peixe, Algalia de Arriba 45, 13 – 45 EUR • Cuisine traditionnelle
- A Horta d’Obradoiro, Hortas 16, 30 – 45 EUR • Cuisine régionale
- Don Quijote, Galeras 20, 20 – 55 EUR • Cuisine traditionnelle
- Asador Gonzaba, Nova de Abaixo 2, 35 – 50 EUR • Viandes et grillades
Comment y arriver ?
L’aéroport de Santiago-Rosalía de Castro, également connu sous le nom d’aéroport de Saint-Jacques-de-Compostelle, est un aéroport international desservant la communauté autonome et la région historique de Galice en Espagne. Depuis le 12 mars 2020, il porte le nom de l’écrivain et poétesse romantique galicienne Rosalía de Castro.
L’aéroport est situé à 12 km de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le chemin de pèlerinage chrétien du Camino de Santiago passe près de l’aéroport.
La gare de Saint-Jacques-de-Compostelle est reliée au réseau ferroviaire espagnol à grande vitesse. Madrid est accessible en 5 heures et 10 minutes environ.
Porto (Portugal) est également accessible en moins de 5 heures.
Distance aux principales villes de Galice:
De La Corogne 50 min (74,1 km) via AP-9
De Lugo 1 h 25 min (134 km) via A-6 et AP-9
D’Orense 1 h 13 min (105 km) via AG-53 et Autoestrada Central Galega/AP-53
De Pontevedra 50 min (64,0 km) via AP-9
Distance de la capitale de l’Espagne :
De Madrid 5 h 32 min (601 km) via A-6 et A-52
Informations
Superficie : 220 km² (commune)
Coordonnées : 42°53′00″N 8°32′00″O
Population : 97 848
Langues : espagnol, galicien
Devise : euros
Visa : Schengen
Heure : Europe centrale UTC +