Les arbres communs des Pyrénées

Les arbres communs des  Pyrénées

Auteur: Alain Place

Le charme : Carpinus betulus. Famille des Bétulacées, comme l’Aulne, le Bouleau et le Noisetier. Apprécie les sols neutres, assez riches, argileux et frais mais redoute les humus acides et les sols marécageux. Après le Hêtre et le Chêne, il est l’arbre à feuilles caduques le plus abondant de France, surtout dans les plaines et sur les plateaux du Nord et de l’Est, où il constitue la base des taillis. Il est également souvent utilisé pour former des haies taillées, les charmilles. De faible longévité, il ne vit en moyenne que jusqu’à 150 ans. Il s’élève peu en montagne (1100m).

Le châtaignier : De nom latin Castanea sativa, membre de la famille des Fagacées, comme le Hêtre et le Chêne.

Originaire d’Europe méridionale et orientale, il couvre globalement environ 1,5% de la forêt française.

Essence de lumière ou demi-ombre, peux se contenter de sols pauvres, acides ou sableux.

Cependant, il craint les grands froids et les sols calcaires. La Bretagne et le Massif Central correspondent à ses attentes et il y est très présent. Il s’associe au Pin sylvestre et au Chêne sessile, mais apprécie surtout de se retrouver avec ses semblables. Un de ses records est sa longévité ! il atteint les 500 à 1.000 ans et il existe même en Sicile, sur une pente de l’Etna, un châtaignier colossal de 62 mètres de circonférence, âgé d’environ 3.000 ans.

Son tour de tronc voisine facilement avec les 10 m et il monte jusqu’à 35 m de haut.

De croissance rapide, il repousse facilement après la coupe et produit des tiges régulières et faciles d’emploi.

Son bois brun clair servait autrefois à la tonnellerie et en bois de mine. Actuellement, il est utilisé, en menuiserie, petite charpente, piquets et également pour la couverture de bâtiments sous la forme de lauzes de châtaigniers (imputrescible).

Le hêtre : Certains l’appellent Fagus sylvatica, mais c’est du latin, ou alors foyard, fayard, fouteau, fau, suivant les régions. En France, il peuple 10% des forêts. Il appartient à la famille des Fagacées comme le Chêne ou le Châtaignier, car son fruit est maintenu dans une cupule que l’on nomme faine.

Ses feuilles ovales légèrement ondulées, bordées de cils (au printemps) sont disposées de façon alterne sur ses branches. Quant à ses branches, elles s’élèvent en rameaux non tortueux.

Ses racines s’étalent dans les couches superficielles du sol, avec un ancrage peu profond, mais puissant malgré tout.

On le rencontre en plaine et moyenne montagne, dans le bassin parisien, le Nord, l’Ouest et surtout l’Est de la France. Il affectionne les sols frais.

Les hêtres vivent en symbiose avec un champignons, le mycorhize. Ils protègent ses racines contre les bactéries, dynamisent avec des substances de croissance, améliorent l’apport en éléments minéraux et en eau…

Son bois est dur, blanc à rosé, moucheté de mailles foncées, et est durable mais altérable par l’humidité.

Recommandé pour son usage pour du contre-plaqué de qualité supérieure, l’ossature de meubles et les jouets.

Chêne : En France, il recouvre 40% des forêts. C’est sous sa forme “Chêne pédonculé” qu’il est le plus connu, le plus typique des forêts françaises, même si il est absent des Alpes du Sud et du pourtour méditerranéen. Il aime les climats très lumineux et ne supporte pas le couvert !

Il s’installe ainsi en lisère ou en haie, sur des sols compacts, profonds, frais et humides. Au dessus de 500 m, il ne pousse plus. Associés au Hêtre, ils forment des chênaies-hêtraies.

L’orme : Le bois de l’orme était utilisé autrefois pour fabriquer des meubles et des cercueils ! Il servait également à confectionner des conduites d’eau, car il se conserve indéfiniment avec un certain degré d’humidité. Certaines datant de l’Empire romain seraient encore en bon état. Sa hauteur ne dépasse pas les 30 m.

Ses feuilles sont irrégulièrement dentées.

Frène : Membre de la famille des Oléacées, il est l’un des plus grands feuillus européens.

Fraxinus excelsior en latin et en français frêne commun, grand frêne, frêne élevé, langue d’oiseau.

Son nom de genre Fraxinus vient du mot “lance en latin car c’est à partir de son bois qu’étaient faites les lances des soldats. Exelsior signifie grand, élevé, élancé.

Adeptes des sols frais et plutôt humides, on le trouve souvent le long des cours d’eau,

partout en France, sauf dans le Sud-Est. Sa préférence va cependant au Nord-Picardie, à la Champagne, aux Ardennes et à la Franche-Comté.

Peux vivre en montagne jusqu’à 1500 m, mais craint les froids tardifs.

Essence pionnière, il colonise tous les espaces, même ceux qui ne lui conviennent pas a priori.

En association avec le Chêne, il forme des futaies appelées “chênaies-frênaies”.

De silhouette élancée, il atteint facilement les 40 m de haut.

En forêt, il est plutôt du style grande perche : étroit et allongé, mais si il a de l’espace, comme quand il est isolé, il étend sa ramure qui sera alors peu serrée.

Quand il est jeune, l’écorce de son tronc est lisse, gris clair, mouchetée de lenticelles blanchâtres. En vieillissant, elle se crevasse de profondes gerçures.

Les fruits sont des samares – fruit sec indéhiscent muni d’une excroissance en forme d’aile membraneuse – simples allongées et aplaties, disposées en grappes pendantes. Elles sont appelées “langues d’oiseau”.

La forme ailée de mes fruits leur permet d’être disséminés par le vent.

Dur mais souple, son bois est facile à travailler et prend bien les couleurs, le cérusage et les vernis. Flexible et de grande résistance, il est utilisé en ébénisterie, en menuiserie et pour de nombreux articles de sport.

Très bon bois de feu, il se fend aisément. Feuilles et écorce sont utilisées en pharmacie pour leurs propriétés anti-inflammatoires et diurétiques.

Peuplier : Les peupliers, arbres à la croissance rapide se rencontrent rarement en forêt dense mais plutôt aux abords des zones humides où comme les saules, ils sont appréciés des castors.

Leur système racinaire, important, souvent superficiel et traçant (comme celui du peuplier d’Italie par exemple) peut détruire des murs, soulever les enrobés bitumés et coloniser des tuyaux d’égouts.

Arbre élevé, de forme élancée, au bois blanc et au feuillage caduc très mobile d’un vert pâle, qui croît rapidement en des lieux humides.

Le tremble : Le tremble (Populus tremula) appartient à la famille des Salicacées. On le surnomme parfois « trémolin », « trémol » ou « trémou ». C’ est un arbre pouvant atteindre une hauteur de 20 à 30 mètres. Il se distingue notamment par ses feuilles qui frissonnent au moindre souffle de vent, d’où son nom ! De croissance rapide lorsqu’il est jeune. Son feuillage est splendide en automne, cela grâce à sa couleur.

rouge et or. Il s’agit en fait d’une espèce de peuplier.

Ses feuilles sont petites, alternes, arrondies, crénelées et à pétiole allongé, aplati et très souple. Ses bourgeons sont allongés, aigus et visqueux. Cet arbre se développe essentiellement dans les plaines, pratiquement dans toute l’Europe, en Asie du Nord (Russie, Chine, Mongolie, Caucase) et en Amérique du Nord. Il peut toutefois vivre en montagne, jusqu’à 1.300 mètres d’altitude. Le bois du tremble est tendre, homogène et permet de produire une excellente pâte à papier.

Le saule : La variété de saule blanc, la plus courante est caerulea, dit « saule à battes de cricket » à la croissance très rapide. Ses terrains de prédilection sont les sites humides comme les berges de ruisseaux ou de rivières. Son bois est tendre et léger, mais également très flexible, ce qui lui donne une bonne résistance aux chocs. Sa taille adulte peut atteindre la trentaine de mètres et ses feuilles mesurent de 5 à 10 cm. En montagne, il n’est pas rare de rencontrer des saules rampants, espèce naine que l’ont peut retrouver au dessus de 2000 m d’altitude.

Merisier : Famille des Rosacées. Une famille cosmopolite d’au moins 2.000 espèces, répartis dans une centaine de genres et réunissant des plantes herbacées vivaces, des arbustes et des arbres !

Les cerisiers de culture sont ses descendants. Prunus avium, en latin et en français merisier, guigne, bigarreau, cerisier des bois, guignier sauvage.

Originaire du Moyen-Orient, c’est un grand arbre robuste à fût droit et cylindrique, pouvant atteindre 25 m de haut.

Il est plutôt élancé et son écorce rugueuse se détache par lanières horizontales, luisantes, brun rougeâtre.

Ses feuilles caduques sont alternes, pendantes, oblongues et dentées. Elles mesurent une quinzaine de centimètres. Grâce à deux petites glandes rouges à leur base, il est facile à reconnaître.

Sa durée de vie ne dépasse pas le siècle.

Exigeant en lumière, adepte des sols fertiles et assez frais, il ne pousse pas en peuplement pur, mais en mélange avec d’autres essences.

Dans ses premières années, il est la proie des chevreuils.

Commun un peu partout en France, sauf dans le Midi méditerranéen, il est présent globalement sur 32.000 hectares.

En avril-mai, il se pare de jolies fleurs groupées en bouquets, longuement pédonculés, à pétales blancs longs de 1 à 2 cm. Etant hermaphrodite, mes fleurs sont bisexuées.

Ses fruits sont des merises – fruit charnu à noyaux. Rouge foncé puis noirs, il sont sucrés ou acides. Ils sont à la base du kirsch en Allemagne et du cherry-brandy en Angleterre.

Son bois saumoné à la structure compacte fait le bonheur des sculpteurs, des ébénistes et des menuisiers.

Il sert en effet surtout pour la décoration et l’ameublement sous forme de placages, tabletterie, en lutherie et pour les pipes.

Bouleau : Le bouleau verruqueux est indigène dans presque toute l’Europe, des Pyrénées à la Grande-Bretagne, il vit à 1 600 m et plus. C’est un arbre élégant à la couronne délicate qui ne mesure que 10 à 16 mètres de hauteur. Ses feuilles sont bordées de grosses dents triangulaires elles-mêmes dentées.

L’érable : Symbole du Canada, sa feuille est bien reconnaissable. Ou plutôt, ils sont les érables. Tous du genre Acer, seul représentant de la famille des Acéracées (acer signifie dur en latin), ils se déclinent en plusieurs espèces, environ 150 ! Ils fleurissent généralement à la fin de l’hiver ou au début du printemps. Les fruits sont des samares – fruit sec indéhiscent muni d’une excroissance en forme d’aile membraneuse – doubles en hélice.

Grâce à cette forme, les graines peuvent ainsi être transportées sur des distances considérables par le vent. L’angle d’assemblage des 2 samares caractérise chaque espèce. Les deux plus connues sont l’érable plane et l’érable sycomore.

Sorbier des oiseleurs : Le sorbier des oiseleurs est présent dans tous les massifs dans les étages montagnard et subalpin. Cet arbre est avec le bouleau blanc l’un des dernier à pousser juste avant la limite supérieure de la forêt en montagne. Ses fruits en forme de citrouille ne mesurent pas plus de 0.9 cm et sont rouge écarlate à maturité.

Aulne : Arbre à cime étroite et au branchage plutôt épars, l’aulne blanc ou aulne des montagnes mesure de 10 à 20 mètres. Il est très utile dans les vergers où il protège les fleurs des gelées printanières. S’il apprécie les bords des rivières, il ne pousse ni dans l’eau, ni dans les sols détrempés. Ses feuilles font jusqu’à 10 cm.

Noisetier : Bien que son tronc atteigne parfois 25 cm de diamètre et 8 m de hauteur, le noisetier commun donne plus souvent des arbrisseaux touffus avec 6 à 10 fines branches . Il a une grande amplitude écologique, depuis les plaines jusqu’à 1 000 – 1 800 m. Il résiste aux grands froids mais souffre des gelées tardives.

 

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