Une victime peut survivre sous la neige seulement 30 à 40 minutes, a dit le représentant du GRM, le groupe de sauvetage en montagne des pompiers d’Andorre, Dodo Guilad

Le gouvernement d’Andorre, en collaboration avec l’IEA (Département pédagogique de l’Institut d’Estudis d’Andorra) et les experts du Centre pour l’étude de la neige et des montagnes d’Andorre (CENMA, Centre d’Estudis de la Neu i de la Muntanya d’Andorra) ont préparé un programme éducatif spécial, conçu pour les étudiants de toutes les écoles et lycées d’Andorre. Les experts invités du Département de la protection civile et gestion des situations d’urgences du gouvernement d’Andorre (Departament de Protecció Civil i Gestió d’Emergències), de la Croix-Rouge (Creu Roja Andorrana), de l’équipe de secours des pompiers (Bombers d’Andorra) et de l’unité de l’énergie et du changement climatique du Service météorologique national (Oficina de l’Energia i del Canvi Climàtic del Servei Meteorològic Nacional) expliquent aux enfants de manière accessible comment ne pas être victime d’une avalanche. Ils expliquent aussi sur le matériel à porter lorsque nous partons en randonnée dans les montagnes et comment trouver une victime sous la neige avec le détecteur spécial et la sonde. Le représentant du GRM, le groupe de sauvetage en montagne des pompiers d’Andorre, Dodo Guilad, a parlé avec nous après l’un de ces ateliers sur les avalanches, organisé pour les élèves de l’école française d’Escaldes (Andorre) :

« Les risques dans les montagnes, tels que les avalanches de neige, sont naturels. Pour minimiser le nombre d’accidents, il faut apprendre à vivre dans des conditions où de tels risques peuvent survenir et à toujours rappeler qu’il n’y a jamais de “risque zéro” dans les montagnes.

L’année dernière il n’y a eu qu’une seule avalanche avec une victime qui a été blessée mais qui n’est pas mort. Il y eut quatre accidents de plus mais ils ne furent pas graves.

Cette année, il y a eu des avalanches mais, heureusement, il n’y a pas eu de victimes.

Chaque année on a plus d’éducation, les gens chaque fois sont plus équipées, ils connaissent mieux la technique de sauvetage et ils ont plus de connaissances sur les milieux hivernaux dans la montagne.

Le DVA, la pelle et la sonde sont les trois éléments qui sont indispensables à la montagne pendant l’hiver (un DVA est un dispositif électronique qui émet et reçoit des ondes électromagnétiques). Dans les stations de ski ce n’est pas obligatoire parce que elles sont sécurisées par les pisteurs : c’est à dire, qu’il n’y a aucun risque d’être victime d’une avalanche.

Pour la Skimo ou le ski de randonnée c’est obligatoire. Je veux dire, que ce matériel est obligatoire si vous sortez dehors du domaine skiable (à Casamanya ou les Fonts, par exemple). Toute responsabilité incombe à vous-même.

Les statistiques disent que les 18 premières minutes les gens sortent avec 90% de probabilité de survie, à partir de ces 18 minutes, la probabilité descend impétueusement.

30 à 40 minutes, c’est le maximum que une victime peut survivre sous la neige. Les minutes passent très vite. Il faut appeler une équipe de secours, expliquer correctement l’emplacement (ce qui est très difficile, car les personnes qui appellent des sauveteurs à l’aide sont souvent stressées). L’équipe de secours doit s’équiper, se rendre à l’endroit…

Chaque année qui passe les accidents diminuent de plus en plus : c’est un fait. Néanmoins, nous avons beaucoup de travail avec les écoles et les adultes. Nous avons organisé des cours similaires ces cinq dernières années. Depuis l’année dernière, nous organisons de petits ateliers sur la neige, où les enfants apprennent les variétés de neige, apprennent à trouver des « victimes » en utilisant correctement le détecteur (DVA), la sonde et la pelle. »

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