Après un intense procès électoral, nous commençons une nouvelle législation avec laquelle on espère que tant le Conseil General comme le Gouvernement savent affronter avec succès les importants défis qui leur soient présentés, tant ceux qui sont hérites et qui ont été déjà objet d’un débat intense, comme les nouveaux qui vont se passer dans le futur. Pour ce qu’on peut voir au début de l’antérieur législation, nous sommes dans un moment crucial, donc à part des programmes et promesses électorales, il est temps de configurer une équipe du Gouvernement et un plan de travail ou feuille de route, et avec aussi tant de personnes, idéologies et intérêts ça ne doit pas être facile du tout.
À l’antérieur législation, beaucoup de travail a sans doute été fait, ce que le destin a mis à l’épreuve, surtout à partir de mars 2020, et malgré tout, autorités institutions et citoyenneté ont su réagir comme ils n’avaient jamais eu à le faire. Quelques mois plus tard, à l’été 2020, un Gouvernement stimulé par l’instinct de survie et l’esprit de supération, a présenté un plan stratégique très ambitieux, connue comme Horizon 23 et qui comprenait tout un suivit d’actions, que tout ayant été exécuté majoritairement, contemplaient des défis à relever et à travailler désormais, avec tout ce qui s’y est ajouté ces dernières années et que, de fait, la nouvelle feuille de route pour la législature 2023-2027 doit inclure.
Et c’est le moment de se demander si on aura un nouvel plan Horizon 27 ou quelque chose de similaire ! Sans aucun doute Andorre a une nouvelle opportunité pour configurer une stratégie différentielle et qui nous aide, non seulement a construire un model de pays solide et avec garanties, si non à résoudre avec solvabilité les principaux maux qui affectent nos citoyens, et en même temps le projeter à l’étranger pour que nous soyons mieux connus, ce qui aura un impact non seulement positif mais aussi transcendantal sur l’arrivée du tourisme de qualité et non du tourisme de masse que nous espérons tous, l’investissement étranger qualifié avec un impact social moindre ou un talent qui apporte réellement la valeur ajoutée qui nous permet de développer la connaissance en tant que facteur de différenciation dans une société qui mise sur la formation, la recherche, la numérisation et les nouvelles technologies.
Pour activer cet ambitieux plan, il faudra prendre une importante décision : ou bien suivre un model traditionnel de gouverner, celui de toujours, le traditionnel, avec la forme de faire ordonnée et efficace, ou bien nous nous engageons en faveur d’un modèle plus audacieux, plus adapté aux temps nouveaux qui s’annoncent, plus durable mais aussi plus moderne et technologique, plus communicatif et surtout plus compétitif. Et pourquoi plus compétitif ? Car pour que notre économie fasse le saut qualitatif qui nous permettra de surmonter des problèmes aussi brûlants que l’amélioration du pouvoir d’achat, l’accès à un logement décent et l’amélioration des perspectives de retraite, nous devons être compétitifs dans le contexte international et non seulement l’être, mais aussi le partager et le communiquer efficacement à notre environnement immédiat et plus lointain.
À ce stade, si vous me le permettez, je reviendrai sur la campagne électorale où, bien que cela n’ait pas été discuté ouvertement, plusieurs partis politiques ont envisagé la nécessité de
travailler sur le concept de ” marque Andorre “, que ce soit d’un point de vue touristique ou en tant que stratégie de diffusion ou de communication au niveau international. Et s’ils y réfléchissaient d’une manière ou d’une autre, c’est qu’ils devaient penser qu’il y avait quelque chose à améliorer, n’est-ce pas ? Et si je remonte encore plus loin, nous arrivons en mars 2019, lorsque nous trouvons le déjà célèbre “tiroir de l’histoire”, un projet magnifique qui, avec la mise à jour correspondante et les changements jugés appropriés, serait un outil très utile pour contribuer à la cause de notre pays. De mon point de vue, cependant, un tel effet ne sera possible que si nous optons pour le “modèle plus audacieux” plutôt que pour le modèle traditionnel. C’est une décision difficile, mais tôt ou tard nous devrons être courageux, non seulement pour “réagir” face à l’adversité, souvent trop tard, mais aussi pour “anticiper”, au moins pour une fois, et être des pionniers, comme nous avons déjà essayé de l’être avec les initiatives législatives de la dernière législature, qui, bien que timidement, nous ont positionnés en générant un minimum d’attentes qui ont eu leurs effets positifs. Sauvons donc le “projet de marque Andorre” et positionnons notre pays là où il mérite d’être ?
Il n’existe pas formule magique qui nous permette identifier la meilleure forme de positionner un pays internationalement, mais il résulte sans doute qu’il y a des pays qui sont meilleur positionnés que d’autres et ça les aide à donner du prestige à son modèle de juridiction et en tirer des revenus. Une telle position conduit à une stratégie, tout à fait logique dans le monde, qui consiste à confier à un organisme ad hoc, totalement distinct des bureaux de promotion du gouvernement et des États, la responsabilité de développer un message transversal basé sur les meilleurs attributs du pays, de le communiquer et de le diffuser par les moyens les plus efficaces, afin de donner la plus grande visibilité possible au modèle proposé et qui attend la plus grande réponse possible de la part de ceux à qui il s’adresse.
Cet organisme se coordonne avec tous les agents économiques, les institutions et les citoyens, et travaille également au niveau international, en essayant de savoir ce que les personnes potentiellement intéressées attendent de ce pays, afin de préparer et de planifier des actions concrètes qui, à long terme, devraient porter les fruits escomptés. La promotion d’une “organisation de marque pays” telle que décrite est un exemple de ce que j’ai décrit précédemment comme “être audacieux” et c’est, à mon humble avis, ce dont l’Andorre a besoin pour faire un pas en avant de qualité. Le gouvernement gouverne, il exerce de nombreuses responsabilités qui sont très difficiles à assumer et il est évident qu’il a besoin de l’aide d’une organisation et d’une stratégie de différenciation qui soit en même temps alignée sur les valeurs que les plus hautes institutions du pays défendent.
Á suivre…
Pere Augé, PDG et associé fondateur de l’entreprise Augé Holding Group
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