Un morceau de la tour Eiffel au cou des futurs champions olympiques

Crédit photo : Thomas Deschamps

De l’or, de l’argent, du bronze et… du fer puddlé du monument le plus emblématique de la capitale. Les médailles des Jeux de Paris 2024 ont enfin été dévoilées. Et elles ont de quoi motiver les athlètes à monter sur les podiums.

La médaille, c’est « la consécration pour les athlètes », reconnaît Tony Estanguet, président de Paris 2024 et lui-même détenteur de trois médailles olympiques en or (en canoë slalom). Chaque Olympiade a sa propre récompense. « Celles de Paris se devaient d’être les plus belles possible et porter un message fort. Bref, qu’elles soient d’or, de bronze ou d’argent ne suffisait pas. Il fallait qu’elles soient de Paris. »

C’est ainsi que le symbole de la tour Eiffel s’est imposé ! La chance, c’est que la Société d’exploitation de la tour Eiffel avait conservé un gros morceau du monument issu de l’une de ses rénovations. Ce sont 18 grammes de ce morceau, décapé, traité et verni, qui ont été sertis sur chacune des 5 084 médailles qui seront décernées.

« Cette médaille revêt un caractère historique et un clin d’œil à Pierre de Coubertin qui, contemporain de Gustave Eiffel, fut l’un des derniers à pouvoir visiter le chantier de construction de la tour avant son ouverture », a expliqué Jean-François Martins, président de la Société d’exploitation de la tour Eiffel.

La Dame de fer présente sur les deux faces

Au-delà de ce morceau d’histoire, les médailles, dessinées par le joaillier Chaumet avec le concours de la Commission des athlètes de Paris 2024, et fabriquées par la Monnaie de Paris, répondent à un cahier des charges précis : dimension (85 mm de diamètre), épaisseur (9,2 mm), poids (529 g pour l’or, 525 g et 455 g pour l’argent et le bronze), symboles devant apparaître, tout devait être respecté.

Ainsi, sur l’une des faces, on retrouve l’Acropole et Athéna Nikè, la déesse de la victoire, mais aussi les anneaux olympiques et le nom du comité organisateur. Mais le Comité international olympique (CIO) a aussi autorisé Paris 2024 à y graver la tour Eiffel. Sont ainsi représentées à la fois l’inspiration des jeux antiques grecs, les origines françaises des Jeux olympiques modernes et leur prochaine édition à Paris.

Sur l’autre face, le morceau de fer puddlé de la tour dans sa couleur d’origine, traité en hexagone pour rappeler la France, est placé au centre de la médaille. Sur celui-ci sont gravés la flamme, emblème des Jeux de Paris 2024, et les anneaux. Cet hexagone est déposé sur des rayons asymétriques… Un rayonnement qui fait référence à la Ville Lumière. « Cette médaille est un bijou, on a serti le bout de tour Eiffel comme une pierre précieuse », observe-t-on chez Chaumet.

Pour les Jeux paralympiques, le design était plus libre. Mais comme pour les torches et les mascottes qui ont un look commun et un même design, les médailles olympiques et paralympiques se devaient de partager une face au même design, celle sertie d’un morceau de la Dame de fer.

Paris 2024 a choisi de graver sur la deuxième face une image graphique de la tour Eiffel sous un angle original, vue du dessous. Les mots « Paris » et « 2024 » encadrent les piles de la tour et sont inscrits en braille universel, en référence à son inventeur français, Louis Braille.

Read more: Les actualités ...