T-34 : le char le plus produit au monde * TOUTES LES PYRÉNÉES

T-34

Le T-34 est un char moyen soviétique de la Seconde Guerre mondiale, produit en série depuis 1940. De 1942 à 1947, il était le char principal de l’Armée rouge et des forces armées de l’URSS. En 1944, sa modification T-34-85 entre dans l’armée.

Il a été développé par le bureau d’études du département des chars de l’usine №183 de Kharkov sous le nom de char A-32, le principal concepteur du char était Mikhaïl Ilitch Koshkin. Le succès du projet a été prédéterminé par l’utilisation du dernier moteur diesel V-2 très économique, grâce auquel le T-34 moyen et à blindage épais a hérité d’une puissance spécifique élevée (rapport entre la puissance du moteur et le poids de combat) d’un véhicule léger et finement blindé BT-7. Le fort potentiel de modernisation de la conception s’est avéré très important ; il a permis d’améliorer efficacement les qualités de combat du char simultanément à l’augmentation de sa production industrielle tout au long de la guerre. De 1942 à 1945, la principale production à grande échelle du T-34 a été lancée dans les usines de construction de machines de l’Oural et de la Sibérie et s’est poursuivie dans les années d’après-guerre.

Le char T-34 a eu une influence très importante sur l’issue de la guerre et sur le développement ultérieur de la construction mondiale de chars. Grâce à l’ensemble de ses qualités de combat, le T-34 a été reconnu par de nombreux spécialistes et experts militaires comme l’un des meilleurs chars de la Seconde Guerre mondiale. Lors de sa création, les concepteurs soviétiques ont réussi à trouver l’équilibre optimal entre les principales caractéristiques de combat, tactiques, de protection, opérationnelles, de fonctionnement et technologiques.

Le char T-34 est le char soviétique le plus célèbre et l’un des symboles les plus reconnaissables de la Seconde Guerre mondiale. À ce jour, un grand nombre de ces chars de diverses modifications ont été conservés sous forme de monuments et d’expositions de musée.

Histoire

Le concept d’un char moyen à grande vitesse doté d’un blindage pare-balles a été mis en œuvre en URSS en 1934, dans le char expérimental T-29. À la fin de 1936, il devient évident pour la direction que le T-29 ne serait pas mis en production. L’une des raisons de cette décision était la divergence entre le projet et les schémas élaborés à l’usine de Léningrad. À cette époque, le commissaire du peuple G.K. Ordjonikidze s’inquiétait de la situation tendue dans le département des chars de l’usine de Kharkov, qui s’était développée dans le contexte des problèmes liés à la modernisation du char léger à grande vitesse en série BT-7. Les chars T-29 et BT-7 avaient un système de propulsion similaire à chenilles avec des roues de grand diamètre.

Le système de propulsion à chenilles du char T-29 avait des rouleaux de grand diamètre avec une suspension à barre de torsion indépendante (contrairement à la suspension à ressorts du char BT). Les arbres de torsion fabriqués à l’aide de la technologie de l’usine de Leningrad n’ont pas fonctionné de manière satisfaisante lorsque le char T-29 se déplaçait sur un terrain accidenté. Cependant, le concepteur Koshkin a utilisé des rouleaux de grand diamètre sur un char moyen afin d’augmeneter sa vitesse.

En décembre 1936, le commissaire du peuple à l’industrie lourde de l’URSS, G.K. Ordjonikidze, trouva et envoya le talentueux concepteur Koshkin de l’usine expérimentale de Leningrad à l’usine de Kharkov.

En janvier 1937, M.I. Koshkin se présente pour la première fois au bureau d’études (bureau 190) sans escorte. Dans l’après-midi, accompagné de A. O. Firsov et N. A. Kucherenko, il a fait une tournée, rencontré les concepteurs et inspecté les lieux. Au cours des jours suivants, M.I. Koshkin a fait la connaissance de chacun des designers et du travail qu’ils ont réalisé.

Le bureau de conception des chars était composé de jeunes concepteurs ayant une certaine expérience du travail sur les chars T-12, T-24 et BT. Le bureau de conception des chars a développé indépendamment uniquement le char expérimental T-24.

Dans la seconde moitié de 1937, en moins d’un an, sous la direction de Koshkin, avec la participation de ses assistants (Morozov, Kucherenko et d’autres), la modernisation du char BT-7M a été achevée avec succès avec l’installation du moteur diesel V-2.

Expérience en Espagne

La guerre civile espagnole, à laquelle ont participé activement les chars légers BT-5 et T-26 fournis au gouvernement républicain, a montré le rôle croissant de l’artillerie antichar et la saturation des armées des pays développés. Dans le même temps, les principales armes antichar ne sont pas devenues des fusils antichar ni des mitrailleuses de gros calibre, mais des canons automatiques de petit calibre à tir rapide de calibre 25-47 mm, qui, comme le montre la pratique, frappent facilement les chars avec un blindage pare-balles.

La base de la flotte de chars de l’Armée rouge dans la seconde moitié des années 1930 était constituée de chars des séries T-26 et BT, dont l’épaisseur maximale du blindage frontal était de 15 à 22 mm. Par conséquent, l’une des orientations du développement de la construction de chars soviétiques était une augmentation significative de la protection blindée des chars contre les tirs des armes antichar des ennemis potentiels. Presque tous les chars prometteurs en cours de développement ont dû résister au tir d’un canon antichar de 37 mm, qui s’est avéré être le principal ennemi des chars soviétiques en Espagne. Ceci pourrait être réalisé soit en augmentant simplement l’épaisseur du blindage (au moins jusqu’à 40-45 mm de blindage homogène ou 30-40 mm de blindage cimenté), soit en plaçant les plaques de blindage de coque à des angles d’inclinaison importants. En outre, l’expérience de la guerre d’Espagne a montré l’opportunité d’augmenter le calibre des canons de char à au moins 76 mm, ce qui a permis d’améliorer considérablement l’effet de fragmentation hautement explosive du projectile pour combattre l’artillerie antichar et les fortifications de campagne ennemies.

Période de production (1940)

Par décret du Comité de défense №443 du 19 décembre 1939, le char T-32 (A-32) est lancé dans une série expérimentale sous le nom de T-34 dans l’usine №183.

L’ordre de mettre le T-34 en production de masse a été signé par le Comité de la Défense le 31 mars 1940. Le protocole adopté exigeait que le char soit immédiatement mis en production dans les usines №183 et STZ. L’usine №183 a reçu l’ordre de produire le 10 exemplaires. À l’issue des tests de deux prototypes, un plan de production est adopté, prévoyant la production de 150 véhicules en 1940.

Depuis avril 1940, à l’usine №183, des préparatifs urgents ont été effectués pour la production en série du char T-34. Les concepteurs, en collaboration avec des technologues, des métallurgistes et des soudeurs ont commencé un énorme travail pour « technologiser » le char et simplifier la conception des composants et des pièces. La technologie de production a été développée et l’équipement a été conçu pour la production en série du char T-34.

Avant juin 1940, le plan de production initial pour 1940 prévoyait 150 T-34 de production. En juin 1940, les premiers chars T-34 de production sont sortis de la chaîne de montage. Cet événement était la dernière étape de trois années de travail acharné du département des chars du KhPZ pour créer un véhicule de combat fondamentalement nouveau.

En juin 1940, le Politburo du PCUS a décidé d’étendre la production de chars T-34 et KV-1. À la fin de 1940, il était prévu de produire 600 unités T-34.

Période d’avant-guerre (1941)

En janvier 1941, la production en série du canon F-34 de 76,2 mm (version du canon F-32) a commençé. Le canon F-34 était nettement supérieur dans ses caractéristiques au canon L-11.

En janvier de la même année à Moscou, la conception technique du char T-44, développée par Morozov, a été examiné et approuvé par le commissaire du peuple à la défense Vorochilov et d’autres chefs militaires. Cependant, les événements survenus à la fin des années 1940 ont forcé l’arrêt de tous les travaux sur le projet T-44. A. Morozov a été invité à commencer de toute urgence la modernisation du char T-34.

Période de guerre (1941)

Les 24 et 25 juin 1941, lors d’une réunion du Politburo du PCUS, la tâche est fixée de créer de nouvelles usines dans l’est du pays pour la production de chars KV, T-34 et T-50.

Le 1er juillet 1941, le plan de production de chars T-34 dans l’usine №183 et STZ a été considérablement augmenté, et l’usine de Gorki №112 (Krasnoye Sormovo) a été également impliquée. Des mesures sont prises pour optimiser les chaînes de production. Ainsi, par exemple, si en juin 1941 l’usine №183 produisait 170 chars T-34, alors en août elle en a produit 266.

Période de production (1942)

En 1942, l’usine №112 de Sormovo a produit un nombre indéterminé de véhicules dotés de plaques de blindage soudées sur la plaque frontale supérieure de la coque pour augmenter l’épaisseur totale du blindage à 75 mm.

De janvier à août 1942, la STZ (usine de Stalingrad) a produit des chars T-34. En août 1942, sous les bombes et les obus, la STZ a produit les 250 derniers véhicules. Le 5 octobre, l’ordre a été reçu d’arrêter complètement les travaux de l’usine, car des combats avaient déjà lieu sur son territoire.

Période de production (1943)

Au cours de l’hiver 1942-1943, les usines sont passées à une nouvelle technologie : le soudage à l’arc submergé des blindages afin de renforcer la coque ; moteur avec système de purification d’air amélioré ; transmission avec boîte de vitesses à 5 rapports. Dans le même temps, le poids du char est passé à 31 tonnes.

À la fin de 1943, la production annuelle totale de chars T-34 représentait jusqu’à 79 % de la production totale de chars en URSS.

Période de production (1944-1945)

À la fin de la Guerre, la production totale de chars T-34 représentait jusqu’à 85 % de la production totale de chars en URSS.

En 1940-1945, le volume de production des T-34 augmentait constamment, tandis que les coûts de main-d’œuvre et les coûts diminuaient. Ainsi, pendant la guerre, l’intensité de main-d’œuvre pour la fabrication d’un char a diminué de 2,4 fois. Le coût a diminué près de moitié (de 270 000 roubles en 1941 à 142 000 roubles en 1945).

Modifications

T-34 modèle 1940
T-34 modèle 1941
T-34 modèle 1942
T-34 modèle 1943 (les Allemands l’ont surnommé “Mickey Mouse” en raison de son apparence avec des trappes rondes jumelles ouvertes dans le toit de la tourelle)
T-34-57 (variante du T-34 avec un canon ZiS-4 de 57 mm)
T-34-76
OT-34 (char lance-flammes)
A-43 (T-34M) (prototype doté d’un blindage amélioré)
T-34 avec lance-flammes FOG-1
T-34-3 (projet du T-34 avec 2 canons 45-mm 20K)
T-34G
T-34-85 modèle 1944
T-34-85 modèle 1945
T-34-85 modèle 1946
T-34-85 modèle 1960
T-34-85M
OT-34-85 (TO-34)
T-34-100

Chasseur de chars

SU-85
SU-85M
SU-100
SU-122P
SU-101
SU-102
ISU-122

Véhicules de soutien

PT-34
T-34-T
SPK-5
SPK-5/10M
T-34-TO
MT-34
AT-42
AT-45

Tchécoslovaquie

T-34-85CZ
T-34/100
MT-34
VT-34
JT-34
LP-157
LP-257
T-34-85 avec canon R10
LV-157

Egypte

T-100 (T-34/100)
T-122 (T-34/122)

Finlande

T-34/76 (version finlandaise du T-34-76)
T-34-85 (version finlandaise du T-34-85)
T-34/85 75 mm (T-34-85 expérimental avec un canon allemand de 75 mm)

Troisième Reich (trophées)

T-34 747(r) (désignation des chars T-34-76 capturés. Certains chars capturés étaient équipés de tourelles Pz.II ou Pz.IV ainsi que d’un blindage latéral Schürzen)
Flakpanzer T-34(r) (T-34 converti en canon antiaérien automoteur armé d’un Flakvierling 38)

République populaire de Chine