Peut-être l’année prochaine la Route de la soie ira en Mongolie et au Turkménistan, a dit l’ambassadeur de l’événement, Luc Alphand

Hier, le 27 juillet, la Huitième édition du rallye international de la Route de la soie (Silk way) s’est achevée sur la place Rouge à Moscou. all-andorra.com a rencontré un des organisateurs, Luc Alphand, skieur français, vainqueur de la coupe du monde de ski en 1997, résident en Andorre, pilote automobile et moto, vainqueur du rallye Lisbonne-Dakar en catégorie voitures en 2006. Il est le seul skieur qui a obtenu un tel succès dans le sport automobile. Il s’est lancé un défi en 2011 en effectuant la course transatlantique Jacques-Vabre. Il a parlé de la Route de la soie et de ses projets professionnels en Andorre.

Interview : Irina Rybalchenko

Vous êtes l’ambassadeur de l’événement. Qu’est-ce que ça veut dire?

C’est une tâche multiforme. Je travaille sur la piste. C’est-à-dire que je contrôle toutes les conditions : la navigation, le sable, s’il y a beaucoup d’eau… En fait, je fais l’ouverture du parcours. Je pars très tôt le matin même – à trois heures ou trois heures et demie – pour contrôler les conditions. C’est beaucoup de travail, beaucoup de kilomètres.

Combien exactement?

Tous les jours, je fais le même parcours – 600 ou 800 km. Et après, quelquefois, je prends les journalistes avec moi pour les amener voir les concurrents sur la piste et faire de belles photos de la compétition.

Depuis combien de temps vous êtes responsable de la promotion de l’image de la Route de la soie?

C’est le troisième année maintenant. Deux mois avant, j’ai fait la reconnaissance du parcours. C’était intéressant aussi. J’ai été concurrent pendant longtemps. Après j’ai eu un accident et je me suis arrêté. Mais je travaillais sur le Dakar pour la télévision française en tant que consultant. Et maintenant je travaille dans l’organisation. Comme ça je connais bien la course : comme pilote, comme media et comme organisateur.

Qu’est-ce que vous pourriez dire sur l’organisation de l’événement?

On a une grosse organisation, vraiment! Tous les jours, nous travaillons comme une équipe fantastique: les Russes, les Français, les Chinois, les Espagnols, les Belges…

Le directeur de la course est Vladimir Chagin. C’est lui qui a le record des victoires dans le Dakar, il a gagné le rallye au volant du Kamaz en 2000, 2002, 2003, 2004, 2006, 2010 et 2011, devenant le pilote d’une catégorie unique le plus titré de l’histoire de la course. Cela lui a valu le surnom de “Tsar du Dakar”.

Combien de pays au total ont-ils participé à l’événement?

Plus de 25 pays.

Est-ce qu’il y a des choses à améliorer l’année prochaine?

Il faut être créatif sur le parcours. Les concurrents ont besoin d’aventure, c’est une discipline pour les aventuriers. Il y a deux ans, on a fait le parcours Moscou-Pékin. C’était un voyage avec de vraies aventures, les traversées de la Russie, du Kazakhstan et de la Chine. On a besoin d’un parcours qui soit intéressant avec un bon niveau de difficultés. Cette année on a fait beaucoup de choses, mais on a annulé une partie chinoise qui aurait été importante. Donc c’est devenu le parcours Astrakhan-Moscou avec le podium ici, sur la place Rouge.

Au cours des sept jours, les participants ont fait environ 3 500 kilomètres. Au total, environ 70 équipages ont participé au parcours.

Pourquoi une partie de la compétition sur le territoire chinois a-t-elle été annulée?

Il y avait un problème de logistique et d’organisation. Ici à Moscou nous voyons le vise-ministre des Sports chinois, Gao Zhidan, et l’année prochaine, il y aura encore une coopération, c’est sûr. Peut-être nous irons aussi en Mongolie, peut-être au Turkménistan – il faut découvrir de nouveaux pays et de nouveaux paysages.

Qu’est-ce que vous pouvez dire sur le niveau des pilotes?

On avait beaucoup de concurrents de qualité, nous avions le top niveau des pilotes qui ont gagné le Dakar. L’équipe Kamaz, par exemple. Le rallye actuel a été suivi par le vainqueur du rallye Nani Roma. On a eu plus de concurrents dans le catégorie des camions.

Les résultats sont les suivants: l’équipage de l’équipe X-raid MINI Yazid al-Raji a remporté le rallye «Silk way – 2018» parmi les véhicules hors route; l’équipe “KAMAZ-master” a remporté la course de camions du rallye.

Quel est le budget de la Route de la soie?

Personnellement, je ne le connais pas, mais c’est énorme. Il faut mettre en place la logistique, la sécurité, les hélicoptères médicaux et pour la télévision aussi et pour la direction de course. Gazprom est notre partenaire principal russe et FBlife – celui de Chine. En Russie, l’événement a une très forte cote – c’est le niveau de Vladimir Putin.

Vous êtes résident en Andorre depuis longtemps?

Depuis janvier de cette année.

Participez-vous à l’organisation des événements sportifs en Andorre?

Pour l’instant, j’ai commencé à travailler avec Soldeu pour l’organisation de la coupe du monde de ski en tant qu’ambassadeur. La finale de la coupe du monde de l’année prochaine. Donc je travaille déjà en Andorre.

Quel est votre rôle dans la préparation de la coupe du monde?

C’est l’image, le conseil au niveau technique. C’est un gros travail pour la station Grandvalira. Il faut préparer les pistes, les media, la communication. Nous travaillons avec la Fédération internationale de ski et la Fédération andorrane de ski. L’important est de promouvoir le ski en Andorre en général.

J’aime la montagne. Je suis né en montagne. Je me sens chez moi en Andorre. Il y a beaucoup de monde de sport moto en Andorre : moto GP, de rallye…Il faut que je m’installe. Ils ont besoin de promouvoir les grandes zones économiques, les skis, le sport. Moi j’ai envie pour l’instant de vivre en Andorre et j’espère que c’est pour longtemps.

Vous aimez Moscou?

J’adore! Et j’aime bien être ici, sur la place Rouge en tant que représentant d’Andorre. C’est superbe!

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