Partie II
Dans la Partie I nous avons parlé d’une stratégie de différenciation pour diffuser la marque Andorre, mais nous ne pouvons pas oublier qu’il faut d’abord construire un modèle interne absolument différent pour être compétitif sur un marché où tout le monde cherche également à se différencier. En ce sens, je ne donnerai que quelques exemples de la manière dont nous pouvons nous différencier. Nous aurons sans doute l’occasion d’approfondir ce sujet et de l’étoffer avec de nombreux autres exemples, mais il s’agit d’un aperçu de ce que pourrait être un plan d’action avec la marque Andorre comme norme.
Pensons à l’éducation et la formation comme un trait différencié. Pensons à non seulement donner service aux étudiants du pays sinon en traiter de devenir un hub d’attraction d’étudiants de tout le monde. Les milliers de parents dans le monde peuvent-ils imaginer un meilleur campus où leurs enfants pourront étudier ?
Nous nous sommes demandés pourquoi ont fracassé beaucoup d’initiatives d’universités avec des études présentiels qui voulaient s’installer au pays et nous avons dû nous débrouiller jusqu’à maintenant, à part de l’université d’Andorre, qui joue certainement un excellent rôle hégémonique, avec celles qui proposent des études virtuelles ?
Parce que beaucoup de ces études nécessitent une reconnaissance des diplômes, et si celle-ci peut être réciproque et automatique, tant mieux, et il est clair que cela ne sera possible que si l’accord “d’association” est couronné de succès. Imaginez que le manque d’attractivité de l’Andorre pour les médecins européens ne soit pas résolu si le pays disposait d’une université qui enseigne, recherche et, en somme, développe la connaissance. Ne serait-il pas audacieux de s’engager dans la recherche et d’encourager les chercheurs et les entreprises liées au développement de la connaissance ?
Peut-être cesserait-on de parler autant de Griffons, gêné par le nombre de personnalités et de marques qui, dans les différents domaines de la recherche, s’intéressent au pays.
Qu’en est-il du développement au plus haut niveau de la haute performance en altitude, valorisant nos montagnes et nos 900, 1 600, 2 000 ou 2 600 mètres ? Même si un jour la neige vient à manquer, l’altitude de nos montagnes continuera à produire de nouvelles “gloires vertes” pour les sportifs professionnels et amateurs qui n’ont pas la chance dans leur pays que nous y avons.
Qu’en est-il du développement d’un tourisme durable et différencié, qui valorise la pleine conscience dans un cadre incomparable, ou qui est attiré par des congrès et des événements dans un cadre unique (il est clair que lorsque nous disposons d’un lieu multifonctionnel, nous devons également faire preuve d’audace et l’activer de toute urgence), à condition de résoudre la question du développement, bien sûr, et d’avoir l’audace de donner à l’aéroport la force dont il a besoin, sous l’impulsion d’une demande croissante découlant de certaines des initiatives susmentionnées.
Qu’en est-il du développement de l’écosystème entrepreneurial, minutieusement conçu lors de la précédente législature, mais qui a besoin aujourd’hui d’audace pour le dynamiser, en promouvant une zone franche et des parcs technologiques, ainsi qu’en stimulant les agents économiques du pays à promouvoir des infrastructures complémentaires et des politiques de soutien appropriées à tous les niveaux, mais en prenant comme point de référence le développement des talents.
Qu’en est-il du problème de la mobilité et de la manière d’y faire face à l’avenir en étant audacieux et en commençant à l’anticiper, en développant des pionniers et un exemple pour le monde, en promouvant des projets qui ont déjà été étudiés, mais qui nécessitent le courage d’y faire face maintenant et de ne pas attendre qu’il soit trop tard.
Il y a tant et tant de choses qui pourraient être faites si nous étions un peu plus audacieux et s’il existait une initiative ou une organisation qui, avec du temps et du dévouement, pourrait aider à l’activer, à la mettre en lumière et à l’expliquer au monde entier !
Mais le plus important, c’est qu’avec cette audace, nous trouverions la clé pour résoudre des problèmes aussi urgents que la perte de pouvoir d’achat, l’accès au logement et le problème des retraites, entre autres. Une économie diversifiée et renforcée avec des projets à valeur ajoutée, où les entreprises prospèrent et partagent leur succès sous forme de résultats avec leur personnel, où l’augmentation des recettes fiscales fournit à l’État plus de ressources à transmettre à la société, où l’augmentation des cotisations à la CASS renforce les pensions pour l’avenir, et où, en bref, la population, dont les besoins fondamentaux sont couverts, est plus heureuse et plus fière d’appartenir à son pays.
J’ai récemment ressenti que la Finlande est le pays où les gens sont les plus heureux au monde, et pourtant c’est un pays extrêmement développé. Comment cela se fait-il ?
Pere Augé, PDG et associé fondateur de l’entreprise Augé Holding Group
Plus d’informations : https://www.augelegalfiscal.com/fr/
Tel. +376 80 36 36
Whatsapp +376 33 33 76
E-mail [email protected]