Avec cet article, nous reprenons nos réflexions sur le concept de la marque pays et les valeurs présentes et futures qu’elle représente, à mon humble avis. Je ne m’attarderai pas sur tout ce qui apparaît dans les archives des journaux et sur lequel j’ai beaucoup écrit, mais je ferai quatre notes sur ce qui s’est passé depuis que j’ai décidé d’arrêter d’écrire sur la Marque Andorre à l’été 2019.
Le 12 mars 2019, le projet de Marque Andorre a été présenté dans la salle du Conseil général, et la vidéo de l’événement est désormais disponible sur internet, après des années d’efforts de la part de la Confédération des entreprises andorranes, des communes, du gouvernement et du Conseil général. Puis sont arrivées les élections, un gouvernement de coalition et un changement de stratégie dans la promotion du pays, tant dans le tourisme que dans l’attraction de talents et d’investissements, et comme il est dit dans ces cas, le projet a été gardé dans un « tiroir » gardé par le CEA, et par le Gouvernement, dans l’espoir qu’un jour il serait sauvé.
Entre-temps, un ministère de l’Économie et la Présidence actif et motivé a promu une importante stratégie de promotion économique à travers Andorra Business, Andorra Recerca i Innovació et Andorra Digital, qui a contribué à positionner l’Andorre au niveau international, notamment en ce qui concerne l’économie numérique, l’entrepreneuriat et l’innovation, un fait qui a fait que ces dernières années, nous avons reçu suffisamment d’entrepreneurs et de talents pour légiférer en la matière, même sur des sujets pionniers comme les actifs numériques, ce qui nous place à l’avant-garde de l’univers Blockchain. Sans aucun doute, toutes les organisations et institutions susmentionnées ont une « marque pays » et se sont alignées sur les valeurs qui définissent un pays moderne, innovant et tourné vers l’avenir.
Mais le « projet Marca Andorra » de 2019 est-il toujours dans le tiroir, gardant son message vivant quatre ans plus tard ? En effet, le CEA, en tant que principal promoteur du projet, tant pour les prix CEA 2020 que 2022, a continué à maintenir le prix Marca Andorra à la personne considérée comme ayant le plus contribué à la promotion des valeurs de la marque de notre pays, en décernant des prix au jeune David Aguilar Handsolo et au skieur Joan Verdú, participant en tant que membre du jury comme « promoteur de la Marque Andorre ».
Cependant, le projet lui-même, celui que nous avons défini parmi tous les citoyens de ce pays et même tous ceux qui, de l’extérieur, ont également voulu contribuer dans de multiples enquêtes, et qui a été choisi comme idée centrale « l’Equilibre », qui était si bien défini en tant que pays et qui devait être développé avec toute une série de projets, est toujours dans le « tiroir » en attendant d’être honoré tel quel : l’avis de tout un peuple qui, dans un geste inhabituel de démocratie globale du pays et témoignant d’un « sentiment d’appartenance » ravivé, a donné son avis et décidé à la majorité.
Maintenant que nous entamons une période électorale qui culminera une fois de plus avec les élections du 2 avril, c’est le bon moment pour parler des valeurs du pays, de la démocratie intégrale, du respect de l’opinion de tous, de l’action dans l’intérêt de tous, et c’est peut-être pour se rendre compte que nous ne débordons pas exactement d’affection politique, au contraire, que de moins en moins de personnes se sentent motivées pour participer à un événement aussi transcendantal que le choix des futurs dirigeants qui décideront autant de l’avenir de notre pays. En 2019, il y avait environ 18.000 électeurs sur un recensement de 28.000 et une population globale de 80.000 habitants, combien y en aura-t-il en 2023 ? Voilà le défi ! Et pour lutter contre la désaffection, il n’y a pas de meilleur moyen que de raviver le « sentiment d’appartenance », celui qui nous fait sentir que nous sommes à notre place, à notre terre et qui nous fait croire en ses valeurs et en ses habitants, qu’ils soient politiciens,
gouverneurs ou simples citoyens ; celui qui nous fait penser de manière optimiste lorsque nous nous projetons dans l’avenir ; celui qui nous fait nous sentir fiers de nos particularités, de nos montagnes, de notre climat, de notre qualité de vie, de notre esprit d’accueil, et qui nous motive pour que nous soyons tous forts face à l’adversité.
Toutes ces valeurs et ces sentiments font partie d’une marque de pays qui nous définit et nous différencie du reste du monde, qui nous fait nous sentir uniques. C’est pourquoi nous ne pouvons pas permettre à une grande partie de la population de vivre en tournant le dos à une réalité qui nous concerne tous. C’est pourquoi nous avons besoin de ce qui est écrit et conservé dans le « tiroir » de l’histoire récente de ce pays, d’un projet « Marca Andorra » qui se nourrit du sentiment d’appartenance à un territoire, à ses habitants et à son idiosyncrasie, à sa culture et à son histoire.
En résumé, nous avons besoin d’instruments et d’actions qui nous aident à mettre en œuvre un nouveau processus de re-affection politique, et le plus fondamental et le plus important est celui qui pousse les personnes concernées à retrouver l’enthousiasme de faire partie du quotidien, des problèmes et des propositions de solutions. Nous avons besoin de la même énergie qui, à un moment donné, nous pousse à remplir les pavillons pour soutenir notre équipe, nous avons besoin de retrouver notre sentiment d’appartenance à notre pays et de nous sentir responsables des valeurs qui en découlent, responsables de ce qui se passe au quotidien.
C’est pourquoi je recommande vivement à nos futurs dirigeants de prêter davantage attention à toutes les bonnes choses qui se trouvent dans le « tiroir » où était placé le projet Marca Andorra !
Pere Augé, PDG et associé fondateur de l’entreprise Augé Holding Group
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