Le Futuroscope a été fondé par un politicien français originaire de la région de Poitiers et qui a eu l’intuition du développement de l’industrie du Loisirs et du Temps Libre. La région n’était pas du tout touristique et il souhaitait créer un pôle d’attractivité et par la même du travail pour sa population.
La première pierre a été posée en 1984, et après trois ans de travaux, le parc a ouvert ses portes au public le 31 mai 1987 avec le Kinémax, le plus grand écran plat d’Europe.
Au fil des années, le Futuroscope s’est agrandi et a accueilli de nombreuses attractions innovantes et uniques, telles que la Vienne Dynamique, le premier cinéma dynamique en France, ainsi que l’invention des shows nocturne.
En 2000, le parc a inauguré la Gare TGV-Futuroscope qui permet un accès direct au parc grâce à une passerelle piétonnière.
Le parc a la particularité de créer des attractions immersives qui sont à chaque fois des prototypes et a été souvent récompensées au niveau mondial pour leur qualité :
- 2010 : Arthur l’aventure 4D est élue meilleure attraction au monde par le TEA (Themed Entertainement Association);
- 2014 : la machine à voyager des lapins crétins est élu meilleur dark Ride au monde par le TEA;
- 2021 : « La Clé des Songes » est élu meilleur spectacle créatif multimédia» du monde au IAAPA (Brass Ring Awards);
- 2022 : Chasseurs de Tornades est élu meilleure attraction au monde par le TEA.
En 2010 le département a souhaité transmettre la gestion du parc à une entreprise privée et la Compagnie des Alpes, notamment propriétaire du Parc Astérix, Grévin et Walibi, est le premier actionnaire du Futuroscope depuis 2011.
Le Parc a accueilli depuis sa création, en 1987, 60 millions de visiteurs.
Nous parlons avec le director general du Futuroscope Rodolphe Bouin.
Interview: Irina Rybalchenko
Qui est le fondateur et le propriétaire du Futuroscope ?
René Monory est le fondateur du Futuroscope. Il était un homme politique français qui fut également président du conseil général de la Vienne et ministre de l’Éducation nationale.
Le département de la Vienne reste propriétaire des terrains mais a transmis la gestion de l’entreprise depuis 2011 à la Compagnie des Alpes, qui détient environ 80% du capital du parc. Les autres actionnaires incluent le département de la Vienne à 18,5% et plusieurs autres actionnaires à 1,5%.
Quelle somme a été investie dans ce projet ? Quelle est la rentabilité de tels projets commerciaux ?
Depuis 2020 un grand plan de développement de 300 millions d’euros a été validé par l’ensemble des actionnaires : 200 millions d’euros pour la création de nouvelles attractions comme Objectif Mars le premier roller coaster (2020), Chasseurs de Tornades (2022) et une autre attraction à venir en 2025 et 100 millions d’euros aux portes du parc pour crée deux hôtels thématises et un nouveau parc aquatique l’Aquascope.
En 2022 il y avait l’ouverture du premier hôtel thématique, Station Cosmos, permettant aux visiteurs de passer une nuit comme s’ils étaient dans une station spatiale sur Mars.
En 2023, le second hôtel thématique, l’Hotel Ecolodgee, a ouvert ses lodges en bois, dans une ambiance apaisée au cœur de la nature.
Juillet 2024 il y avait l’ouverture d’un second parc l’Aquascope, un parc aquatique indoor unique et innovant alliant eau et technologie.
Nous avons choisi de nous renommer Futuroscope Xperiences, un nom marquant qui permet de regrouper l’ensemble du resort sous un même nom, parce que la caractéristique de tout ce que nous proposons est de proposer des Expériences inédites.
Qu’est-ce qui rend le Futuroscope unique par rapport aux autres parcs d’attractions en France et en Europe ?
Contrairement aux parcs traditionnels axés uniquement sur les manèges et les sensations fortes, le Futuroscope offre des expériences diverses, mais toujours immersives utilisant des technologies avancées (comme des écrans géants, des simulateurs de mouvements, des bras robotisé)s au service d’histoire inédites. Des attractions telles que L’Extraordinaire Voyage ou encore Chasseurs de Tornades illustrent parfaitement cette approche.
Le Futuroscope souhaite développer la curiosité de ses visiteurs et leur offrir en plus de l’amusement des informations en intégrant des expositions sur des thèmes scientifiques et technologiques par exemple dans les pre-show de ses attractions. Le Futuroscope accueille 150 000 visiteurs scolaires chaque année.
L’architecture avant-gardiste du parc, renforce elle aussi l’ambiance futuriste qui permet au parc de se distinguer. Ce mélange unique d’innovation, d’éducation et de divertissement, combiné à des expériences sensorielles et une gastronomie thématique, fait du Futuroscope un parc d’attractions unique en son genre.
Avec qui votre projet est-il en concurrence aujourd’hui ? La concurrence est-elle intense ou y a-t-il encore de la place pour de nouveaux parcs en France ?
La France a la particularité de proposer une grande offre de parcs d’attractions. Le Futuroscope se positionne comme une destination nationale au même titre que Disneyland Paris, Parc Astérix ou encore le Puy du Fou.
Nous pensons qu’il y a de la place à condition de créer une expérience unique ce qui a été fait avec le nouveau parc aquatique l’Aquascope qui propose une expérience d’immersion dans l’image qui n’a jamais été réalisée en milieu aquatique.
À quel âge le Futuroscope est-il destiné ?
Le Futuroscope est un parc qui se positionne clairement comme un parc familial. Nous réfléchissions toujours nos attractions pour qu’elles soient accessibles au plus grand nombre et la plupart sont accessibles dès 1m05 soit environ 5 ans.
Nous avons par ailleurs développé toute une offre spécifique pour les enfants dans la zone Futuropolis un espace de 3 hectares où près de la moitié des attractions et jeux sont accessibles aux enfants dès 0,90m accompagnés d’un adulte. Et nos visiteurs viennent chez nous car il y en a pour tous les âges.
De la même façon nous avons réfléchit à l’offre de l’Aquascope avec une zone Sensations plutôt pour les plus grands et une zone « la faille de Kraki » qui propose de nombreux jeux pour les tous petits, même les bébés.
Les enfants de moins de 5 ans sont gratuits.
Collaborez-vous avec des écoles en France, Espagne et Andorre ? Quels programmes éducatifs proposez-vous ?
De nombreuses écoles Espagnoles viennent nous visiter. Il s’agit généralement de scolaires plus âgées plutôt plus de 12 ans. En 2023 le parc a accueilli plus de 11 000 visiteurs scolaires de la péninsule hispanique.
Quant aux écoles françaises, 150 000 visiteurs scolaires par an, la moitié restent pour 2 jours de visite au Futuroscope.
Les thèmes pédagogiques incluent : La Terre vue d’en haut, Les Secrets de l’image (pour permettre aux élèves de découvrir et de comprendre le fonctionnement de dispositifs technologiques inédit), Devenir un citoyen responsable (pour encourager les jeunes générations à adopter en permanence une attitude de curiosité qui les conduira à s’intéresser au monde)…
Combien d’attractions avez-vous au total ? Lequel est le plus intéressant de votre point de vue ? Lequel conseillez-vous personnellement et pourquoi ?
Le parc du Futuroscope accueille 40 attractions et spectacles différents.
Mon attraction préférée est toujours la prochaine, celle sur laquelle je travaille… Donc en avril 2025 nous proposerons une attraction aquatique pour une aventure dans le triangle des Bermudes en bateau.
Mais pour l’instant je suis fan de toute la zone des Abysses de Lumières que nous avons créée dans l’Aquascope. C’est vraiment bluffant et en même temps très apaisant, on quitte le monde réel. On peut y revenir plusieurs fois car il y a plus d’une heure de mapping différent et l’eau chaude me détend…
Mais au sein du Futuroscope l’attraction préférée des visiteurs est l’Extraordinaire Voyage à cause des sensations que l’on ressent dedans et qui sont vraiment très différentes de celle que l’on peut ressortir dans un manège ou un roller coaster.
Comment envisagez-vous d’évoluer ? Est-il possible d’ouvrir un autre Futuroscope, ou votre projet sera-t-il unique ?
Nous n’envisageons pas de reproduire le modèle du Futuroscope à l’étranger. Notre philosophie demeure de créer de l’emploi dans la région.
Notre plan de développement nous a fait créer 100 emplois à l’Aquascope donc 60 ont été formé spécifiquement pour assurer la surveillance des bassins.