L’aqueduc de Tarragone (aussi appelé aqueduc de les Ferreres ou Pont du Diable) est un aqueduc situé en bordure de la ville de Tarragone en Espagne. Il date du Ier siècle : la décision de sa construction est attribuée à Auguste ; son état de conservation est remarquable.
On y accède en traversant un parc boisé, à droite de la route de Valls. Il enjambe une vallée de ses deux rangées d’arches de pierres. Il alimentait en eau potable la grande ville romaine voisine de Tarragone. Il a été longtemps surnommé le pont du Diable ou pont des Forgerons.
Bien que l’on ne connaisse la date exacte de la construction de l’aqueduc, il semble probable qu’il date du ier siècle, à l’époque de l’empereur Auguste, qui coïncide avec le développement de Tarraco qui voit l’urbanisation de la partie haute de la cité, alors siège du Concilium provinciae d’Hispanie citérieure1.
L’aqueduc a fonctionné jusqu’à la fin du Moyen Âge. Il a été restauré au Xe siècle — sous le règne du calife Abd al-Rahman III de Cordoue — et une autre fois au XVIIIe siècle. Durant les XIXe et XXe siècles, on a effectué divers travaux de conservation pour réparer les détériorations du monument.
En 2000, il a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO comme faisant partie de l’ensemble archéologique de Tarragone.
Toute la structure du pont est construite en opus quadratum, blocs de pierre régulièrement taillés en forme de parallélépipèdes (taille rustiquée) et disposés sans mortier, à joints secs.
Le canal qui conduit l’eau a été construit en opus signinum, avec un mortier imperméable à base de chaux et de poudre de tuileaux. La pierre utilisée a été tirée d’une carrière située dans une colline proche du monument, appelée coves de la Pedrera.