L’Andorre est prête à construire un aéroport sur son territoire

L'Andorre est prête à construire un aéroport sur son territoire

La présentation officielle du projet de construction d’un aéroport sur le territoire de la Principauté se déroulera le 19 juin 2019 au Centre des congrès d’Andorre-la-Vieille.

À la veille de cet événement, le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie, Ramon Ginesta (Ramon Ginesta Julian), a rencontré un groupe de grands investisseurs russes, dirigé par un membre du conseil d’administration d’une société gérant trois aéroports au sud de la Russie avec un trafic de passagers proche au 11 millions de personnes par an. Les investisseurs russes ont annoncé un intérêt commun pour ce projet, tout avec la société Changi de Singapour (TOP-10 des sociétés mondiales de gestion d’aéroports ; exploite l’aéroport de Singapour et plusieurs autres grands aéroports du monde, avec un trafic de passagers total d’environ 150 millions de personnes par an).

Selon les représentants de la délégation russe, «Changi a une attitude très positive à l’égard des projets de partenaires et serait extrêmement intéressée par le travail conjoint des meilleurs spécialistes de la société avec le gouvernement andorran et, éventuellement, avec d’autres investisseurs intéressés ».

Selon les résultats des recherches (l’exécutant étant Airbus à Toulouse), la conclusion la plus importante est celle qui a été avancée: « la construction de l’aéroport d’Andorre est une tâche techniquement difficile mais gérable ». « Nous parlons de la construction d’un aéroport international standard, qui pourra desservir des avions tels que Airbus-320 et Boeing-737 (autonomie de vol de 5 000 à 6 000 km) », ajouta-t-il.

« Pour la première fois depuis de nombreuses années, ce projet a bénéficié d’un réel soutien du gouvernement. Plusieurs options ont été discutées. L’endroit a été choisi et sera annoncé officiellement le 19 juin », a résumé le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie.

La construction de l’aéroport d’Andorre est un projet d’une importance stratégique et extrêmement actuel. Plus de 7 millions de touristes visitent le pays chaque année et leur nombre ne cesse de croître. Pendant la haute saison de ski, deux routes reliant l’Andorre à la France et à l’Espagne ne peuvent pas faire face au problème avec le trafic de passagers. Il y a donc de grands embouteillages aux deux frontières.

En plus, la route RN22 entre l’Andorre et la France est souvent fermée, et pas seulement en hiver, en raison du danger d’avalanches. La dernière fois la route a été fermée du 28 avril au 15 mai, à cause des chutes de pierres qui ont pratiquement paralysé les liaisons de transport entre les deux pays (il n’était possible de se rendre en France depuis l’Andorre que par l’Espagne, soit 40 km de plus).

L’aéroport de la Seu d’Urgell ne résout pas le problème des transports en Andorre, mais au contraire il peut provoquer un trafic supplémentaire à la frontière entre l’Espagne et l’Andorre. Cet aéroport n’a pas un grand intérêt du point de vue du développement du tourisme : sa piste ne mesure que 1260 mètres de long et peut desservir des avions tels que les ATR-42 conçus pour 40 personnes maximum.

Au contraire, l’aéroport d’Andorre augmentera l’attractivité touristique du pays. L’Andorre n’est pas un membre de l’accord de Schengen. Ainsi, une visite dans ce pays ne sera pas associée au problème de l’obtention de visas pour les citoyens de pays tels que, par exemple, la Russie. Et le marché russe pour l’Andorre a toujours été et reste l’un des plus importants (voir l’interview du ministre du Tourisme d’Andorre, Frances Camp).

Le projet de construction de l’aéroport d’Andorre sera le plus grand projet d’investissement de toute l’histoire de la Principauté. Une délégation d’investisseurs russes a préparé une étude réalisée par le Centre pour le développement stratégique des transports (TTC), un consortium de groupes de recherche et de conseil de premier plan spécialisé dans la planification stratégique et innovante des transports, sur le choix d’un site pour la construction d’un aéroport en Andorre. Parmi les cinq places possibles, deux places optimales ont été choisies.

Selon des calculs préliminaires, le coût du projet pourrait atteindre entre 700 et 800 millions d’euros.

Le Consul honoraire de Russie en Andorre, Pere Joan Tomas, a soutenu l’initiative de la délégation d’investisseurs russes et s’est familiarisé avec la recherche, en a évalué le sérieux et a promis une assistance au niveau diplomatique.

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