L’abbaye bénédictine Notre-Dame d’Alet

L’abbaye bénédictine Notre-Dame d’Alet est située dans la commune d’Alet-les-Bains, construite au Xe siècle. Elle a été élevée au rang de cathédrale et le siège de l’évêché d’Alet, d’abord sous le vocable de cathédrale Notre-Dame, puis — à la destruction de l’abbatiale lors des guerres de religion — sous celui de cathédrale Saint-Benoît.

Alet-les-Bains est situé dans l’ancien comté du Razès, région historique du Moyen Âge, dont la capitale était Rheda, dépendant de l’archevêché de Narbonne, construit sur l’ancien territoire peut-être détenu par l’envahisseur sarrasin.

C’est Charlemagne qui définit ce comté qui s’étend sur une grande partie des Corbières, mettant à sa tête Guillaume de Gellone un de ses fidèles compagnons.

D’après plusieurs légendes, il existait au départ un monastère érigé sur le territoire d’Aleth. Le comte de Razès et sa femme Romella décidèrent d’élever au titre d’abbaye ce monastère consacré à Notre-Dame pour remercier Dieu, l’abbaye adopte la règle des bénédictins.

Dès lors, l’abbaye fut richement dotée, ce qui provoqua convoitises et jalousie de la part d’autres seigneurs locaux, surtout de Couiza et de Limoux.

L’abbaye fut ravagée avant 1058 par le comte de Carcassonne dans le cadre d’un conflit entre l’archevêque Guifred de Narbonne et le vicomte de Narbonne Bérenger. L’abbé Pons Amiel (1167-1197) mit l’abbaye et le bourg attenant en état de défense en les dotant d’un mur d’enceinte.

L’abbaye ainsi protégée continua sur sa prospérité et devint une des plus puissantes et influentes de la région, jusqu’à l’époque de la croisade contre les hérétiques cathares.

L’abbatiale romane, qui avait évité les dévastations de la croisade des Albigeois, ne put cependant pas échapper au pillage des protestants calvinistes.

Les huguenots prirent Alet en 1573, et le 6 janvier 1577 ils dépouillèrent la cathédrale de toutes ses richesses, renversèrent ses autels et brisèrent ses vitraux.

À la Révolution, le diocèse d’Alet fut supprimé et son territoire rattaché à celui de l’évêque concordataire de Carcassonne.

Le concordat de 1801 supprima le siège épiscopal d’Alet et répartit son territoire entre les nouveaux diocèses de Carcassonne, Perpignan et de Toulouse.

Les évêques

De la création de l’évêché le 18 février 1318 à sa suppression par la révolution le 22 juillet 1790, 35 évêques ont dirigé l’institution. Le plus connu fut Nicolas Pavillon, qui a exercé pendant 40 ans de 1637 à 1677 ; il est aussi connu pour avoir été un soutien au mouvement Janséniste.

Comment y arriver?

D’Andorre: 129 km par CG-2, N22, N20, D613, D117, D118, D2118

De Toulouse: 111 km par A61, D533, D63, D21, D623, D118, D2118

De Narbonne: 97 km par D9, D61, D118, D2118

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