La Russie a gagné la médaille olympique au dernier championnat du monde de rafting, mais en Russie il n’y a pas d’espace pour s’entraîner, regrette Jean-Yves Sheutin, le chef entraîneur français de l’équipe russe de rafting

La Russie a gagné la médaille olympique au dernier championnat du monde de rafting, mais en Russie il n’y a pas d'espace pour s'entraîner, regrette Jean-Yves Sheutin, le chef entraîneur français de l'équipe russe de rafting

Les Championnats du Monde de Canoë-Kayak ICF Slalom et Descente Sprint au Stade d’eaux vives aura lieu du 25 au 29 septembre dans la ville espagnole de la Seu d’Urgell. Lors de la cérémonie d’ouverture du 22 septembre, all-andorra.com a eu un entretien avec le chef entraîneur de l’équipe de Russie, le français Jean-Yves Sheutin, qui a fait part de ses attentes et a exprimé ses regrets qu’en Russie, les athlètes russes médaillés de bronze de la Coupe du monde 2018 n’ont nulle part où s’entraîner:

« Je viens souvent à la Seu d’Urgell. La première fois, je suis arrivé ici en 1992 en tant que spectateur.

J’ai été entraîneur de l’équipe de la France jusqu’en 2012. Mais la France est un petit pays… Le destin m’a amené à la Russie : l’équipe russe avait besoin d’un entraîneur. Nous avons discuté des perspectives de coopération et à partir de janvier 2013, j’ai commencé à entraîner des athlètes russes.

Moi, j’habite à Pau, mais j’habite surtout avec ma valise dans les hôtels. Je voyage 250 jours par an.

Mon travail aujourd’hui est d’organiser l’entrainement, de faire la sélection, le programme d’entrainement, de donner des conseils…

Toute l’équipe est composée d’athlètes russes, de villes telles que Moscou, Saint-Pétersbourg, Tioumen, république de l’Altaï, Krasnoïarsk, Nijni Taguil… 13 athlètes sont venus ici cette année : des hommes et des femmes, la moyenne d’âge est de 23 ans. C’est une belle équipe, vraiment !

En fait ce que manque la Russie : il n’y a pas de stades mobiles, beaucoup de personnes se joignent pour voyager à l’étranger et s’entraîner : principalement en Europe, ici en Espagne à la Seu d’Urgell ou à Pau, en France.

Malheureusement, je tiens à dire qu’il n’y a aucune autre nation au monde qui a gagné une médaille olympique et n’a pas de place chez lui pour s’entraîner.

En ce qui concerne mes attentes cette année, je peux dire que l’année dernière, l’équipe russe a remporté le bronze : c’était la première fois dans l’histoire de la Russie. Lors de la dernière Coupe du monde, seuls cinq pays ont annoncé le nombre de gagnants : l’Allemagne, l’Australie, la Grande-Bretagne, la République tchèque et la Russie. Pour la Russie, c’est une grande fierté. Nous sommes entrés dans l’histoire du championnat à Rio de Janeiro.

Cette année, nous allons essayer d’atteindre un maximum. On va voir comment se passera ce week-end.

Tous les travaux visaient à faire en sorte que les Russes puissent performer avec succès lors de cette compétition internationale majeure.

En 2018, nous avons franchi un tournant décisif dans l’équipe. La composition des athlètes et des entraîneurs a été mise à jour et nous nous attendons à ce que ces changements nous apportent de nouvelles victoires cette année. L’équipe russe a des athlètes avec un grand potentiel. »

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