Les 4 et 5 mars, la 7ème édition de la course DYNAFIT ANDORRA SKIMO aura lieu en Andorre. L’organisateur de la course, Gérard Riart, nous a parlé de l’évolution de la SKIMO en général et a partagé une nouvelle importante : cette année, la course DYNAFIT ANDORRA SKIMO fait partie du calendrier international des courses de la Fédération internationale de ski de montagne (en anglais et officiellement International Ski Mountaineering Federation, ISMF).
ANDORRA SKIMO est une course de ski alpin pour longue distance pour des équipes de 2 ou 3 personnes. Les parcours passent par deux vallées andorranes et trois stations de ski. La course est traditionnellement suivie à la fois par des professionnels de ce sport et des amateurs de ski alpin.
L’interview: Irina Rybalchenko
Cette année, pour la première fois, DYNAFIT ANDORRA SKIMO fait partie des compétitions internationales de ski alpin. C’est la seule des 5 compétitions qui se déroulent en Europe. Êtes-vous satisfait ?
Pour nous, il est très important d’être sur le calendrier international de l’ISMF. C’est ce que nous avons cherché depuis longtemps ! C’est un grand succès pour nous et une nouvelle étape pour la course DINAFIT ANDORRA SKIMO.
Comment cette décision peut-elle affecter DYNAFIT ANDORRA SKIMO ?
La course est la seule en Europe (le reste a déjà été fait ou sera fait au Japon, au Canada et en Corée). C´est la course dont les parcours sont reconnus par la Fédération comme les plus beaux d’Europe et du monde, ainsi que les mieux organisés. On dit que c’est l’une de ces courses qu’il faut essayer au moins une fois dans sa vie.
C’est une fierté et une satisfaction. Nous pouvons maintenant nous développer au niveau international.
Ces compétitions sont exécutées complètement hors piste.
Les courses de la SKIMO World Cup (le Championnat du Monde) se déroulent sur les pistes des stations de ski (comme par exemple à Arinsal). Mais notre compétition se déroule hors piste, et cela fait environ 70 km : de Naturland à Grau Roig puis de Grau Roig à Arcalís. Nous faisons presque le tour du pays à travers ses terres inconnues et sauvages pour découvrir une autre Andorre, une Andorre de haute montagne.
Quel est le bilan de la course ?
Le bilan est de 130 000 euros. Environ 500 personnes participeront cette année. C’est un peu moins que les années précédentes, car il y a eu une baisse après la pandémie. Mais d’un autre côté, en termes de nombre de participants, nous triplons n’importe quelle course dans les Pyrénées. Par conséquent, nous sommes considérés comme la course la plus importante de toutes les Pyrénées.
Quelle est le fonds de prix pour les gagnants ?
Il y a trois catégories. Tous les participants forment une équipe de 2 à 3 personnes (la participation individuelle est exclue). Il existe des catégories masculines, féminines et mixtes. La première place de chaque catégorie a un fonds de prix de 1000 euros par équipe, la deuxième place – 600 euros par équipe et la troisième place – 400 euros par équipe.
Cette année, comme nouveauté, nous ferons un prix spécial à ceux qui ont participé à toutes les 7 éditions de la SKIMO en Andorre. Cette année, ils sont déjà 8 personnes !
Vous êtes l’un des organisateurs de cet événement depuis de nombreuses années. Parlez-nous de l’évolution de ce sport, s’il vous plaît.
Ce sport a beaucoup changé. Maintenant que nous avons plus de cours et plus de professionnels, le nombre de femmes a augmenté : cette année, près de 30 % des participants sont des femmes. Aux prochains Jeux Olympiques, la SKIMO sera présentée pour la première fois comme une discipline olympique.
Contrairement au Championnat du Monde, les professionnels comme les amateurs de ce sport peuvent participer à notre course. Sur les 500 participants de cette année, nous comptons environ 50 professionnels.
Les participants ont-ils besoin d’avoir une licence ? Ou toute personne confiante dans son niveau peut participer à la course ?
Oui, les participants doivent avoir une licence. S’ils n’en ont pas, nous ferons l’assurance pour le jour de la course. La SKIMO-6, par exemple, est ouverte à tous. Si l’un des participants n’a pas le niveau suffisant, nous lui proposerons de quitter la course au milieu du parcours. Pour la SKIMO-4 du deuxième jour, nous avons besoin de nous assurer qu’un participant possède l’expérience requise, car cette course de Grau Roig à Arcalis est beaucoup plus technique.
Est-ce difficile d’organiser une telle course ?
Évidemment, ce n’est pas facile. J’aime toujours remercier nos bénévoles. Ce sont environ 150 personnes qui restent dormir quelques jours avant dans les refuges à la montagne pour nous aider à l’organisation. La Croix-Rouge, les pompiers et la protection civile nous aident également à mener à bien cette épreuve complexe. Tout est très difficile, car dans les conditions naturelles qui existent en hiver, des avalanches peuvent descendre dans des endroits sauvages et intacts, et nous avons vraiment besoin de l’aide de professionnels. Encore un merci spécial à nos bénévoles pour leur collaboration !
Si l’on compare la SKIMO-10, la plus difficile, par exemple, avec la Pierra Menta (la course de ski de montagne dans les Alpes), où se situe Andorre en termes de complexité et de technique ?
La SKIMO-10 a déjà un style similaire à Pierra Menta. En fait, nous voulons organiser le troisième jour de course pour arriver à la station de ski de Pal-Arinsal. Ainsi, nous aurions fait toutes les stations de ski du pays. Le domaine de Coma Pedrosa est compliqué… En ce sens, nous aurons certainement le même niveau que Pierra Menta ou n’importe quelle autre course dans les Alpes.
Est-ce le projet de l’année prochaine ?
Je ne sais pas si ce sera pour l’année prochaine, mais pour la 10ème édition, assurément !