“La construction de refuge de montagne moderne est propice au développement de l’écotourisme en Andorre”, estime l’un des architectes d’Andorre, Louis Ginjaume

Le quatrième refuge, celui de l’Illa, (el refugi de l’Illa) – un bâtiment situé à l’écart de la civilisation pour des alpinistes et des touristes a ouvert dans les Pyrénées andorranes. Il est situé dans la vallée du Madriu-Perafita-Claror, inscrite au patrimoine culturel de l’UNESCO. L’un des architectes de ce projet, Luis Ginjaume, a parlé avec all-andorra.com des particularités du bâtiment, dont la construction est la preuve évidente du développement du tourisme écologique en Andorre:

“Le nouveau refuge de l’Illa se trouve à une altitude de 2488 m au-dessus du niveau de la mer dans un lieu pittoresque des Pyrénées andorranes. Nous, l’équipe d’architectes (Ginjaume & Arteks), avons construit ce bâtiment pour 50 personnes – les amoureux de la montagne et de l’écotourisme (l’endroit est loin de la civilisation, on peut monter ici de deux façons: par les sentiers de montagne à pied et en hélicoptère). La superficie totale du bâtiment est de 375 mètres carrés. Ici, il y a tout le nécessaire: les douches, les toilettes, la cuisine, les chambres à coucher, un grand salon et une terrasse.

Les principales difficultés que nous avons rencontrées lors de la construction de ce bâtiment, sont la nécessité de faire un projet harmonieux avec le paysage naturel, qui est au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que de résister à des conditions météorologiques extrêmes. Nous avons pu travailler uniquement en été afin de livrer les matériaux par hélicoptère en raison de l’absence de route d’accès. La question de l’alimentation en énergie a été aussi difficile.

Notre objectif était de construire un refuge de montagne dans le style “minimal”, mais confortable et accueillant. Nous avons utilisé les fondations de l’ancien bâtiment, qui datait d’environ 50 ans. Cela nous a permis de minimiser les coûts et de réduire la quantité de déchets de construction afin que celle-ci n’ait pas un impact négatif sur l’environnement. Le budget total du projet s’élève à environ 1,7 million d’euros. Le projet a été entièrement financé par le gouvernement d’Andorre.

Nous avons simplifié au maximum le processus d’assemblage, en utilisant des produits ou des constructions semi-finis, qui ont été livrés en hélicoptère. La plupart des éléments de décoration est en bois, le toit est en aluminium – le seul matériau fiable de l’abri qui est souvent exposé ici à la tempête et au vent.

Le temps total de la construction (l’assemblage du bâtiment sur place) a duré 6 mois.

Il est important de dire que le bâtiment est totalement déconnecté du réseau d’approvisionnement d’énergie. L’énergie est produite grâce à des panneaux solaires et des cellules photovoltaïques. La réserve d’énergie  fournit quatre jours d’autonomie en veille. Il y a également un système autonome de traitement de l’eau, équipé de filtres en noix de coco. L’eau usée est entièrement recyclable. Le système de ventilation efficace du bâtiment empêche de faire rentrer directement de l’air dans des conditions de froid extrême.

Je pense que la construction de ce type de bâtiments, intégrés dans l’habitat naturel, va contribuer au développement de l’écotourisme en Andorre en hiver et en été. Ce refuge est idéal pour des amoureux de la nature, des randonneurs, des skieurs ainsi que des sportifs.

La construction de refuges de montagne fait partie d’un programme gouvernemental de développement de l’écotourisme en Andorre. Plus récemment, on a été décidé de “mettre à jour” le chemin de Coronallacs d’une longueur totale de 92 kilomètres, qui commence à Escaldes et passe à travers la vallée du Madriu-Perafita-Claror (l’Illa), puis à pied par le lac des Pessons, les Bordes d’Envalira et Siscaró au refuge près du lac de Juclà, puis vers la Borda de Sorteny à proximité de la réserve naturelle de Ransol et du parc naturel de Sorteny.

Ensuite de Sorteny, on peut monter au refuge du Comapedrosa (c’est le chemin le plus difficile), d’où ensuite on peut redescendre à Escaldes par Montaner et Sispony. Cet itinéraire est conçu pour les amateurs de randonnée et de tourisme écologique. Il n’est pas nécessaire de voyager avec un sac à dos lourd – dans ces quatre refuges, il y a tout le nécessaire, y compris le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner.”

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