Foix est une commune française, ancienne capitale du comté de Foix, aujourd’hui préfecture du département de l’Ariège située en région Occitanie.

Histoire

Les grottes et abris situés sur le territoire de la commune (grottes du Rocher, du Saint-Sauveur et du Pech) sont occupés au moins par intermittence durant la préhistoire. Pour ce qui est du Rocher, la première trace d’occupation appartient au moustérien final (env. -40 000 ans, abris des Lianes). Le périgordien (env. -20 000 ans) n’est attesté qu’au pied du Saint-Sauveur (grottes de la Carane).

Les grottes de la rue du Rocher témoignent ensuite d’une importante occupation magdalénienne (env. -10 000 ans), avec notamment des gravures pariétales représentant des chevaux, dans la grotte du Cheval. Ensuite le néolithique n’a rien laissé, et une occupation humaine à peu près permanente ne débute qu’à l’Âge du Bronze (env. -2 000, grottes du Saint-Sauveur, du Rocher et du Pigeonnier).

L’époque gauloise (Âge du Fer et de La Tène, -800 à -500) a livré dans la ville quelques traces, mais leur interprétation dans un terrain remanié est difficile (débris et petits objets divers, notamment place Lazéma).

Antiquité et Haut Moyen Âge

De multiples découvertes d’objets ou de débris attestent la présence humaine à Foix pour ces deux périodes. Pour l’époque romaine des monnaies et tessons d’amphores ont été trouvés sur le sommet du rocher, au sommet du Saint-Sauveur, et plus généralement un peu partout dans les environs, mais aucune trace d’urbanisation ou de substructions militaires romaines n’a été mise au jour, que ce soit sur le rocher ou dans la ville.

Pour la fin de l’Empire Romain et le Haut Moyen Âge, le territoire de la ville a livré quelques menus vestiges, notamment des scories de forge dans le quartier de la Faurie, et des monnaies frappées entre le IIIe et le VIe siècle.

Quant à la présence d’un fort ou d’un château sur le rocher avant le Xe siècle, cela reste purement spéculatif. La première mention du château sur une charte est le testament de Roger-le-vieux (1002) qui lègue la terre et le château de Foix à son fils Bernard Roger.

L’Abbaye occupant depuis peu le site du confluent, il y a lieu de penser que le château en question est bâti sur le rocher. Cependant, aucun élément de construction ou substruction datable d’avant le XIIe siècle n’a été trouvé sur le sommet du rocher à ce jour.

De même, la fortification de la ville de Foix a débuté à la fin du Xe siècle.

Le château, dont les premières bases datent du Xe siècle est une solide place-forte qui résiste aux assauts répétés de Simon IV de Montfort entre 1211 et 1217, lors de la croisade des Albigeois.

En 1272, le comte de Foix refuse de reconnaître la souveraineté du roi de France. Philippe le Hardi prend en personne la direction d’une expédition contre la ville, le comte capitule.

En 1290, réunion du Béarn et du comté de Foix, la ville est pratiquement abandonnée par les comtes.

Gaston Fébus est le dernier à avoir vécu au château qui, au XVIe siècle perd son caractère militaire. Le château est ensuite transformé en prison (il le restera jusqu’en 1864).

Différentes dynasties se succédèrent à la tête du comté comme les Grailly ou les Bourbons. Sous les Bourbons, la ville fit partie du royaume de Navarre.

Folklore et traditions

Une comptine enfantine évoque la ville de Foix avec des rimes de mots homophones :

Il était une fois
Une marchande de foie
Qui vendait du foie
Dans la ville de Foix

Elle se dit ma foi
C’est la première fois
Et la dernière fois
Que je vends du foie
Dans la ville de Foix

La Confrérie de la saucisse de Foix assure la promotion de cette spécialité locale.

Tourisme : lieux et monuments

Château de Foix

Le château se dresse sur un piton rocheux, juste à l’ouest du centre-ville. La majorité de l’édifice actuel date du XIIe au XIVe siècle.

La tour du milieu construite au cours du XIIIe siècle qui fut entièrement réaménagée au XIVe siècle. Elle présente de belles caractéristiques architecturales : têtes sculptées aux culs-de-lampe et blasons en clefs de voûte.

L’abbatiale Saint-Volusien

Des chanoines réguliers de saint Augustin prennent possession en 1104 d’une abbaye abritant les reliques de saint Volusien. C’est alors que la construction d’une vaste église à trois nefs, comprenant un transept, est entreprise. Au XIVe siècle, le chevet roman est remplacé par un nouveau chœur de forme polygonale.

L’édifice est ruiné pendant les guerres de Religion ; les reliques sont brûlées. Les travaux de reconstruction sont entrepris à partir de 1609 et sont vraisemblablement achevés vers 1670 (voûte).

De l’église médiévale, il subsiste principalement le portail et la base des murs de la nef. On y trouve un orgue de 40 jeux construit par Fermis en 1869 et restauré en 2007.

Un cèdre que personne n’a jamais pris la peine de retirer a élu domicile vers 1900 à la base du mur ouest du clocher et pousse tout déformé dans l’espace restreint entre l’église, la grille de la préfecture et les maisons faisant face. La circonférence de son tronc atteint maintenant 3 m.

Autres monuments

Vieille ville : elle conserve aujourd’hui son caractère médiéval. En témoignent les ruelles étroites (rue des Marchands, rue des Chapeliers), ainsi que quelques maisons à colombage.

La rue des Grands Ducs est un des derniers vestiges des constructions médiévales, c’est une ruelle étroite et escarpée, avec des pontils qui sont passerelles reliant les maisons de part et d’autre de la rue. Dans la rue des Marchands, la maison des Consuls abritait cette institution (Consulat de Foix) aux temps du comté de Foix puis de l’Ancien Régime.

Chapelle Notre-Dame et domaine de Montgauzy (le mont de la Joie) : de l’église primitive de style roman, puis de l’église du xiiie siècle, il n’en reste rien. L’église actuelle date en partie de 1628, et a gardé le plan roman et un portail qui en imite le style.

Fontaine du XVIIIe siècle en haut de la rue du Palais de Justice, au pied des escaliers menant au château de Foix.

La plus ancienne fontaine de la ville est la fontaine de l’Oie, alimentée par la source du Vivier. Initialement placée au milieu de l’étroite place de Labistour et gênant le passage, elle dut ensuite être déplacée contre un mur de façade. L’actuelle ornementation en bronze date du XIXe siècle.

Shopping 

Les centres commerciaux les plus proches sont à Toulouse ou à Perpignan.

Gastronomie, cuisine et restaurants

La cuisine ariégeoise est une cuisine du terroir, basée des produits régionaux pyrénéens, tels les confits, le fromage ou la charcuterie locale.

Entrées et plats

Aigo bullido (soupe à base d’œufs);

Azinat (sorte de potée aux choux et pommes de terre, accompagnée de jambon, saucisse de foie et autres charcuteries);

Confit de canard et d’oie;

Foie gras traditionnel;

Garbure (soupe faite de confit et de chou);

Grillades (accompagnées d’aillade toulousaine, sauce faite de noix, d’ail et de persil);

Mounjetado (cassoulet ariégeois, traditionnellement cuisiné avec des cocos de Pamiers, remis depuis quelque temps au goût du jour);

Omelette aux champignons;

Poissons;

Rouzole (soupe aux choux);

Salade de gésiers confits;

Saucisse de foie;

Taillous (spécialité de pommes de terre, jambon de pays, œufs, salade).

Alcools

Il existe une très vieille tradition en Ariège : faire chabrot ou chabrol. Cette pratique consiste, quand il reste un fond de soupe ou de potage, à ajouter dans l’assiette du vin rouge pour diluer ce bouillon puis de porter le plat à la bouche, et à l’avaler à grandes goulées.

Cette action nécessitait l’usage du récipient traditionnel utilisé pour servir les soupes, soit un bol profond de forme sphérique, soit une écuelle. Il était le plus souvent sans poignée, en terre cuite, de forme bombée et quelque peu étroit. Cette pratique était autrefois très courante et est encore en usage aujourd’hui, notamment chez les personnes âgées dans les campagnes.

Comment y arriver ?

Carrefour touristique avec plus de 90 000 visiteurs par an, Foix se situe ainsi à 83 km au sud de Toulouse, sur la route nationale 20 entre Pamiers et la principauté d’Andorre et sur la route nationale 117 entre Perpignan et Saint-Girons. La ville est directement reliée à Toulouse par voie express (jusqu’à Pamiers) puis par autoroute (autoroute A66).

Avec le train en gare de Foix sur la ligne du Transpyrénéen oriental, qui relie Toulouse à la Cerdagne par la vallée de l’Ariège et le col de Puymorens.

En bus avec les lignes intermodales d’Occitanie, et à l’intérieur de la ville, un réseau de transport en commun par des navettes F’Bus dessert les principaux lieux de la ville.

Informations principales

Superficie: 19,32 km2

Langue: français, catalan

Monnaie: euro

Visa: Schengen

Heure: Europe centrale UTC +1

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