En Occitanie, comme partout en France, les prix à la pompe flambent aux alentours des 2 euros. De nombreux habitants n’hésitent pas à passer la frontière en Andorre pour gagner quelques centimes dans une période où la moindre économie devient nécessaire.
Depuis le début du mois de mars, des photos de pompes à essence se multiplient sur les réseaux sociaux. Les habitants de l’Ariège, des Hautes-Pyrénées, mais aussi de Toulouse (Haute-Garonne) exhibent les raisons de leur venue en principauté d’Andorre. Les cigarettes, l’alcool ne sont pas, pour une fois, la cause de leur voyage. C’est du carburant qu’ils sont venus principalement chercher. Avec la guerre en Ukraine, le prix de l’essence en France flambe, atteignant les 2 euros le litre. Au Pas-de-la-Case, il ne dépasse pas, pour le moment, 1,4 euros le litre (60 centimes de moins qui font la différence pour le porte-monnaie de ces consommateurs).
Une inflation du coût de l’essence qui touche tous les habitants d’Occitanie et plombe leur pouvoir d’achat, notamment dans les départements ruraux où l’utilisation de la voiture pour se déplacer n’est pas véritablement un choix. Au point que des élus en appellent au gouvernement afin de revoir la fiscalité des carburants. Le président du Conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond, demande l’instauration d’une taxation flottante sur les carburants.
“Le gouvernement doit savoir renoncer à une partie de ses recettes pour soulager les Français et libérer leur pouvoir d’achat. C’est le prix à payer afin que la flambée des prix de l’essence n’allume pas un nouvel incendie social !” alerte-t-il.
En 2019, le coût de l’énergie représentait près de 9 % du budget des ménages français. Le carburant coûtait plus de 13 % de ces dépenses.