Daroca est une ville et une commune située dans la province de Saragosse (Aragon, Espagne).

Elle se situe dans la cuenca de Calatayud, dans la dépression de la rivière Jiloca, à 797 mètres d’altitude, entre Saragosse et Teruel, non loin du terroir viticole de Cariñena.

La ville fait partie de l’itinéraire de randonnée Camino del Cid.

La ville a été celte, puis romaine, puis arabe, puis indépendante, pour enfin devenir espagnole.

Les Romains l’appelèrent « Agiria », et y construisirent une forteresse pour défendre la via Laminium qui passe par le centre du village.

Les Arabes la nommèrent « Calat-Darawca » en 862 et la possédèrent durant 400 ans, jusqu’à ce qu’Alfonse Ier le Batailleur la conquit en 1120. Dans la ville coexistèrent trois groupes sociaux : chrétiens, juifs et musulmans.

Après la mort de Charles II, Daroca embrassa en 1706 la cause du pretendiente austríaco, l’archiduc Charles III, contre les intérêts de la France incarnés par le duc d’Anjou, Philippe V. Elle fut enfin soumise au roi, ce qui mit fin à six années d’autonomie municipale.

Durant la Guerre d’indépendance espagnole (1808), les troupes de Napoléon entrèrent dans Daroca en juin 1808. Elles détruisirent quelques bâtisses catholiques et y laissèrent une garnison permanente.

Daroca a été libérée en août 1813.

Tourisme

La Basilique Santa María de los Sagrados Corporales a été édifiée sur une église romane de laquelle elle conserve uniquement la grande abside. Elle se caractérise par son style néogothique.

Le miracle eucharistique des Corporales a eu lieu en 1239, après la conquête de Valence par les troupes de Jacques Ier d’Aragon. Depuis cette époque, Daroca est dépositaire des reliques de ce miracle.

Les murs de la ville étaient un ouvrage d’ingénierie très important. Ils avaient une longueur de quatre kilomètres, se composaient de 116 tours, dont 14 étaient très grandes. Ainsi, elles étaient parmi les plus grandes de toute l’Espagne après les forteresses d’Ávila et de Lugo.

Tours principales

  • Tour de San Cristóbal
  • Tour du Chevalier de l’Eperon
  • Tour Carreteria
  • Quatre portes des remparts (Puerta Baja, Puerta Alta, Portal de Valencia et Puerta del Arrabal).

Le château Major (palais musulman) est la principale fortification de l’enceinte défensive de la ville.

L’église de San Juan Bautista (XIIème siècle) a été construite sur les fondations d’une ancienne mosquée. Elle conserve l’abside d’origine, déclarée bien d’intérêt culturel pour être le premier exemple survivant de la transition du roman au mudéjar aragonais. Un élément remarquable est son arc polylobé.

L’église de San Miguel Arcángel (XIIème siècle) est le plus pur exemple de l’art roman, déclarée bien d’intérêt culturel.

L’église de Santo Domingo de Silos a été construite entre le XIIème et le XIIIème siècle. Après les dégâts subis lors d’un incendie en 1735, l’abside et la tour romanes-gothiques ont été conservés dans l’ancienne église. Ils ont été déclarés biens d’intérêt culturel pour être le premier exemple du style mudéjar. Reconstruite au XVIIIème siècle dans le style baroque, l’église change d’orientation et place les stalles du chœur sur l’ancien autel.

La mine (1555) est l’un des ouvrages publics les plus importants du XVIe siècle dans toute l’Europe. C’est un long tunnel de 600 mètres de long, 6 mètres de large et entre 7 et 8 mètres de haut qui traverse le Cerro de San Jorge, juste à côté de la ville de Daroca.

Comment y arriver ?

Depuis Saragosse : 1 h (100 km) par A-23

Depuis Madrid : 3 h (300 km) par A-2

Information

Superficie : 52 km²

Coordonnées : 41°06′47″N 1°25′01″O

Population : 1 965 habitants

Langue : espagnol

Monnaie : Euro (€)

Visa : Schengen

Heure : Europe centrale UTC +1

Read more: Les villes des Pyrénées et autour avec Andrew Morato ...