Dassault Super-Étendard (SEM)
Le Dassault-Breguet Super Étendard est un avion de chasse français qui peut atterir sur un porte-avion. Il a été conçu par Dassault-Breguet pour la Marine française.
L’avion est un développement avancé de l’Étendard IVM, qu’il a remplacé. Le Super Étendard a effectué son premier vol en octobre 1974 et est entré en service en France en juin 1978. Les Super Étendard français ont servi dans plusieurs conflits tels que la guerre du Kosovo, la guerre en Afghanistan et l’intervention militaire en Libye.
Le Super Étendard était également exploité par l’Irak (dans le cadre d’un bail temporaire) et par l’Argentine, qui ont tous deux déployé l’avion en temps de guerre. L’utilisation par la marine argentine du Super Étendard et du missile Exocet pendant la guerre des Malouines de 1982 a permis à l’avion d’acquérir une reconnaissance populaire considérable.
Le Super Étendard a été utilisé par l’Irak pour attaquer des pétroliers et des navires marchands dans le golfe Persique pendant la guerre entre l’Irak et l’Iran. En service français, le Super Étendard a été remplacé par le Dassault Rafale en 2016.
Le Super Étendard est un développement du précédent Étendard IVM qui avait été développé dans les années 1950. L’Étendard IVM devait à l’origine être remplacé par une version navalisée du SEPECAT Jaguar, désignée sous le nom de Jaguar M ; cependant, le projet Jaguar M a été bloqué par une combinaison de problèmes politiques et de problèmes rencontrés lors des essais de déploiement à bord des transporteurs.
Plus précisément, le Jaguar M avait souffert de problèmes de maniabilité lorsqu’il volait pendant un mauvais temps : l’atterrissage devenait preque impossible sur un porte-avions. En 1973, tous les travaux de développement du Jaguar M furent formellement annulés par le gouvernement français.
Plusieurs avions ont été proposés pour remplacer le Jaguar M, notamment le F-4 Corsair et le Douglas A-4 Skyhawk. Dassault a tiré quelques ficelles auprès du gouvernement français et a produit sa propre proposition pour répondre à cette exigence. Selon Bill Gunston, pilote militaire anglais, Dassault avait joué un rôle important dans l’annulation du Jaguar M dans le but de créer un avion 100 % français.
Le Super Étendard était essentiellement une version améliorée de l’Étendard IVM existant, équipé d’un moteur plus puissant, d’une nouvelle aile et d’une avionique améliorée. Dassault a vendu son avion comme le seul candidat entièrement fabriqué en France et moins cher que les autres concurrents, utilisant une technologie moderne déjà éprouvée dans les avions Dassault existants.
La proposition Super Étendard de Dassault a été acceptée par la Marine française en 1973, ce qui a conduit à l’assemblage rapide d’une série de prototypes.
Le premier des trois prototypes, un Étendard IVM modifié avec le nouveau moteur et une partie de la nouvelle avionique, effectua son vol inaugural le 28 octobre 1974. L’intention initiale de la Marine française était de commander un total de 100 Super Étendards, mais la commande passée portait sur 60 exemplaires du nouveau modèle avec des options pour 20 autres ; de nouvelles coupes budgétaires et une hausse du prix unitaire de l’avion ont finalement conduit à l’achat de seulement 71 Super Étendards. Dassault a commencé à livrer ce type de navire à la Marine française en juin 1978.
Au cours de la première année de production, 15 Super Étendards ont été produits pour la Marine nationale française, permettant la formation de la première escadrille en 1979. Dassault a produit environ deux avions par mois.
La marine argentine était le seul client à l’exportation. L’Argentine a passé une commande de 14 avions pour répondre à ses besoins en matière d’un nouveau avion de chasse performant, capable d’opérer à partir de son unique porte-avions. En 1983, toute l’activité industrielle est achevée, la dernière livraison à la Marine Nationale ayant lieu cette année-là.
Conception
Le Super Étendard est un petit avion monomoteur à ailes moyennes avec une structure entièrement métallique. Les ailes et l’empennage sont en flèche. L’avion est propulsé par un turboréacteur SNECMA Atar 8K-50 sans postcombustion d’une puissance nominale de 49 kN. Ses performances n’étaient guère meilleures que celles de l’Étendard IV, mais son avionique était considérablement améliorée.
La principale nouvelle arme du Super Étendard était le missile anti-navire français, l’Exocet. L’avion était équipé d’un radar Thomson-CSF Agave qui, entre autres fonctions, était indispensable au lancement du missile Exocet. L’une des avancées techniques majeures du Super Étendard était son ordinateur central embarqué UAT-40. Celui-ci gérait la plupart des systèmes à la mission, intégrant les données et fonctions de navigation, les informations et l’affichage radar, ainsi que le ciblage et les contrôles des armes.
D’autres améliorations à cette époque comprenaient un cockpit entièrement refait avec des commandes HOTAS. Au cours des années 2000, d’autres améliorations sont ajoutés : une capacité d’autodéfense considérablement améliorée pour mieux échapper à la détection et aux attaques ennemies, des lunettes de vision nocturne et un nouveau système de GPS.
Le Super Étendard pourrait également déployer des armes nucléaires tactiques. Au départ, il s’agissait uniquement de bombes gravitationnelles non guidées, mais au cours des années 1990, le Super Étendard a été considérablement amélioré, permettant le déploiement de l’Air-Sol Moyenne Portée (ASMP), un missile nucléaire à lancement aérien propulsé par un statoréacteur.
L’avion a également été réaménagé avec la capacité d’utiliser une gamme de bombes à guidage laser et, pour permettre au type de remplacer l’Étendard IV à la retraite dans la mission de reconnaissance, le Super Étendard a également été équipé pour transporter une nacelle de reconnaissance spécialisée. Cependant, l’avion est incapable d’effectuer des atterrissages navals sans larguer des munitions non dépensées.
Pays : France
Premier vol : 29 octobre 1974
Equipage : 1 pilote
Longueur : 14,31 m
Envergure : 9,6 m
Hauteur : 3,86 m
Moteur : 1 × turboréacteur Snecma Atar 8K-50
Vitesse maximale : 1 205 km / h
Rayon d’action : 1 820 km
Plafond : 13 700 m
Poids : 6 500 kg
Armement :
→ 2 canons DEFA (30 mm)
→ 2 fusées air-air Matra Magic
→ 1 missile anti-navire AM-39 Exocet
→ 1 missile armé nucléaire Air-Sol Moyenne Portée (ASMP)
→ 1 bombe nucléaire AN-52
Musée de l’Air et de l’Espace, musée de l’aviation de chasse et musée de l’aéronautique navale