Le gouvernement d’Andorre a approuvé une proposition de modification de la loi, prévoyant l’augmentation du taux de l’impôt sur les produits du tabac de 10%, y compris les cigarettes. Cette décision a été prise au lendemain de la visite officielle de la délégation d’Andorre à Bruxelles afin de discuter de l’accord d’association d’Andorre avec l’Union européenne. Le conseiller général SDP du groupe Mixte, Victor Naudi Zamora, explique à all-andorra.com les liens existants entre ces deux sujets:
“L’interêt de l’Andorre a se rapprocher de l´Union européenne date des années 1990. De fait c´est en 1990 qu´à lieu la signature de l’aсcord douanier de 1990, et plus tard avec les gouvernements de Marc Forné et d’Albert Pintat l’Andorre manifeste de vouloir un rapprochement plus fort. Ce n´est qu´en 2010 avec le gouvernement de Jaume Bartumeu que l´Andorre manifeste sa volonté d´avancer décidemment vers un accord d’association, écartant l’espace économique o une appartenance totale. Plus tard l´Union européenne annonce qu’elle est en disposition de commencer cette démarche. C´est ainsi que le gouvernement actuel tente d’accélérer ce processus avec d’autres petits pays de l’Europe – Monaco et Saint Marin. Cet accord est très important pour l’Andorre. Il nous donne la possibilité d’offrir des produits et des services et d’entrer en concurrence avec d’autres pays du marché intérieur européen a égalité de conditions.
La culture du tabac et sa commercialisation est l’un des secteurs clés de l’économie d’Andorre. Actuellement 25 % des recettes de l´État proviennent des taxes sur le tabac. D´autre part et compte tenu que l´Andorre est un pays très touristique qui dépend en bonne partie du commerce et du tourisme, les bons prix sur le tabac (ainsi que les produits électroniques, les produits de beauté, l’alcool et les produits de luxe) sont notre atout. Grâce à c´est atout commercial principalement les touristes des pays voisins – la France et l’Espagne – ainsi que d’autres pays européens viennent en Andorre. Mais avec cet accord nous devons respecter les dispositions de l’UE dans les différents domaines, l’economique, l’industriel ainsi que le commerce et le domaine agricole, culturel etc.
En vue de la globalisation nous avons besoin de devenir une partie du marché européen. Mais les représentants du secteur du commerce nous demandent d’examiner très attentivement ce que nous gagnerons et ce que nous perdrons. Globalement on peut gagner, mais il y a certains secteurs qui peuvent être affectés. Et c’est la grande question pour notre gouvernement. D’une part, si nous signons cet accord avec l’Europe, nos travailleurs pourront se sentir plus libres sur le marché du travail en Europe. Mais d’autre part, c’est peut être dangereux pour nous.
Maintenant pour arriver et trouver un emploi en Andorre, il faut avoir l’autorisation du service d’immigration. En d’autres termes, nous avons des quotas pour faire venir des travailleurs étrangers. En devenant une partie du marché européen, nous allons peut-être vers moins de sécurité. Nous perdrons les leviers de la gestion du marché du travail car les quotas cesseront d’exister, et les étrangers pourront venir librement pour rechercher un emploi, ce qui peut faire tomber les salaires en relation au niveau de vie entraînant en conséquence des problèmes sociaux.
Notre groupement politique SDP défend la position qu´il est convenable pour nous d´avancer vers cet aсcord d’association. Il n´en est pas ainsi pour une grande partie de la société andorranne notamment pour le secteur primaire ou les commerçants, qui voudraient maintenir l´existence de différentiels sur le tabac, et voient plus d’inconvénients que des avantages sur cet accord.
D´autre part l’augmentation des taxes sur le tabac est aussi un aspect de coopération avec la France et l’Espagne. Ce n’est pas un secret, il y a quelques années quant la différence de prix avec la France et l´Espagne avait atteint des chiffres très élevées la contrebande de tabac avait explosé, en conséquence la France et l’Espagne ont réagi afin d’éviter que ce phénomène continue de forme incontrôlé , invitant notre pays a prendre des mesures pour limiter un fort différentiel de prix.
C´est ainsi que l´Andorre ce doit de maintenir un différentiel de prix supportable, et quant nos deux pays voisins augmentent leurs propres taxes sur les produits du tabac, l’Andorre prend des dispositions dans le même sens.
Le 9 février le parlement andorran va voter très probablement cette modification de la taxe. L´entrée en vigueur de la taxe ne se fera que quelques jours plus tard compte tenu des démarches législatives et en fait, l’augmentation des prix du tabac sera effective fin février ou début mars”.