Barcelone : la deuxième ville d’Espagne au regard de la population, de l’économie et des activités

Barcelone (Barcelona en catalan) est une ville et une métropole située sur la côte méditerranéenne de la péninsule ibérique, en Espagne.

La ville est la capitale de la Costa de Barcelona (mer Méditerranée).

C’est également la capitale de la Catalogne, de la province de Barcelone. C’est aussi la deuxième ville la plus peuplée et économiquement importante de la péninsule ibérique après Madrid.

Histoire

Des fouilles ont mis au jour une partie de la cité romaine de Barcino, exposée au musée d’Histoire de la ville. Ces travaux archéologiques ont permis à la Mairie de Barcelone de publier un dossier historique consacré à l’histoire de la ville depuis ses origines jusqu’à l’époque contemporaine. Ces recherches historiques mettent fin à la légende attribuant à tort à Hannibal Barca la fondation de Barcelone. Elles affirment que cette installation revient au fils de l’empereur Auguste.

Il est historiquement confirmé qu’au Ier siècle avant JC, à l’emplacement de la future capitale de la Catalogne se trouvait la petite ville de Barcino, qui fut conquise par le général de la République romaine Lucius Cornelius Scipion en 133 avant JC.

Barcino est pendant l’époque romaine une petite place fortifiée, peuplée au maximum de deux mille habitants essentiellement militaires, aux côtés de Bætulo (Badalone). C’est l’une des places mineures de la Catalogne contemporaine. Empuriae et surtout Tarraco, capitale de l’Hispanie citérieure, occupent les premiers rangs.

En décembre 414, Barcino est prise par les Wisigoths d’Athaulf venant d’Italie. À la chute de l’Empire romain, elle devient la capitale du Royaume wisigoth. Lors de cette période de transition de l’antiquité au Moyen Âge, les nouvelles fortifications et la position stratégique donnent à Barcino un rôle plus important. Elle dépasse alors Tarraco qui décline après avoir été rasée par les Vandales.

En 714-716, les armées musulmanes sous le commandement de Mûsâ Ibn Nusayr prennent la ville lors du premier assaut. Le nom de Barcino évolue alors en Barshinûna, Barjlûna ou encore Barshalûna. Y est nommé le gouverneur Sulayman Ibn Yaqzan Ibn al-Arabi. Barcelone fait alors partie d’al-Andalus.

En 801, les Carolingiens conquièrent la ville ; ils la transforment en capitale du comté de Barcelone, avant de l’incorporer à la marche d’Espagne (Marca Hispanica).

En 856, elle est à nouveau occupée par les Arabes. En 859, Barcelone est pillée par les Vikings du chef Hasting, qui viennent de Nantes et ont passé l’hiver en Camargue.

Avec le temps, le comté acquiert une certaine indépendance vis-à-vis de la dynastie carolingienne dont le règne se termine officiellement au Xème siècle. En 985, Al-Mansur, le tout puissant vizir du calife omeyyade de Cordoue prend d’assaut Barcelone.

Le comte Borrell II demande de l’aide à son suzerain Lothaire de France. Ni lui, ni son allié byzantin ne pouvant lui venir en aide, comme l’obligeait le droit féodal, le comte dénonce ces manquements et cesse d’être son vassal. Le comté prend une indépendance de fait.

La pression de l’Eglise et la promotion du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle vont permettre de porter ces valeurs jusqu’aux autres États de la marche d’Espagne, puis au reste de l’Europe. L’engouement pour ce pèlerinage s’accompagne aussi d’une grande expansion de la culture.

Le pape Sylvestre II étudie à Barcelone où il complète sa formation dans le domaine scientifique. Il remet à l’honneur la culture antique à travers Virgile, Porphyre de Tyr, Aristote, Cicéron et Boèce. C’est par ce dernier qu’il s’initie à l’arithmétique. De là, il aborde les calculs pratiques et fabrique une table à compter, l’abaque dite de Gerbert.

Barcelone est touchée en 1819 par la deuxième pandémie de peste, comme le montre le tableau d’Horace Vernet réalisé en 1822, intitulé Peste à Barcelone et conservé au Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.

Dès le début du XIXème siècle, Barcelone réclame la démolition des murailles et de la citadelle devenues inutiles, après le siège de la ville en 1823 lors de l’expédition d’Espagne.

Ces installations étaient essentiellement répressives et non défensives. Elles furent utilisées par le général Espartero en 1842 pour bombarder la ville. La démolition est finalement tolérée, puis autorisée, en 1854, afin de lutter contre l’épidémie de choléra et grâce au soutien de Pascual Madoz, homme politique et écrivain, gouverneur de Barcelone durant 75 jours.

Ceci permet la mise en œuvre d’un ambitieux projet d’urbanisation, le Plan Cerdà. En 1888, Barcelone organise sa première exposition universelle, point de départ de l’expansion du modernisme catalan, mouvement qui marque profondément la ville et qui dure jusqu’à la seconde exposition universelle de la ville en 1929, où le noucentisme prend le relais.

Le 14 avril 1931, à la suite des élections municipales, le candidat du parti républicain catalan ERC, Francesc Macià, une heure avant la proclamation de la République espagnole, proclame la République catalane ce qui aboutit finalement à l’autonomie de la Catalogne.

À partir de 1936, l’Espagne s’embrase lors de la guerre civile : Barcelone soutient les forces républicaines et organise en juillet 1936 des olympiades populaires pour contester l’organisation des Jeux olympiques de Berlin. La société barcelonaise change considérablement pendant cette période. La ville est durement bombardée par les Italiens en mars 1938 avant d’être prise par les forces franquistes en février 1939.

Depuis la fin des années 1970, postérieurement à la dictature de Franco et lors de la transition démocratique, la ville de Barcelone entame un nouveau développement culturel et urbain sous la supervision de l’architecte Josep Antoni Acebillo i Marín, qui lui a donné son attractivité contemporaine.

Le retour de la démocratie et de l’autonomie, la participation croissante de la société civile, d’importantes réformes urbaines ainsi que quelques événements internationaux comme les Jeux olympiques d’été de 1992 transforment la ville en cité cosmopolite, attirant le tourisme international.

Situation géographique et climat

Barcelone est située dans la région nord-est de la péninsule ibérique. Les Pyrénées se trouvent à environ 120 km au nord de la ville. Les montagnes côtières de Collserola forment les limites de la ville.

Le point culminant est le mont Tibidabo. Sa hauteur est de 512 m ; elle domine la tour de télévision de Colserola (Torre de Collserola) d’une hauteur de 288 m, visible de loin. Le point culminant de la ville est la colline du Mant Taber, haute de 12 mètres, sur laquelle se trouve la cathédrale de Barcelone.

Cette commune s’étend sur une plaine entre la mer Méditerranée, la rivière Besos et la montagne du Montjuïc. La ville abrite le siège des institutions autonomes les plus importantes de la Generalitat de Catalogne : le Parlement de Catalogne, le Président et le Gouvernement de la Generalitat.

En raison du fait qu’elle était la capitale du comté de Barcelone, la ville avait reçu le nom de Barcelone. De plus, comme elle est la ville la plus importante de la Principauté de Catalogne depuis le Moyen Âge, elle reçoit souvent le surnom de « maison du Royaume ».

Le climat de Barcelone est typiquement méditerranéen. Cependant, quelques nuances (niveau de précipitations, température, etc.) la distinguent des villes balnéaires catalanes voisines.

Division administrative et politique

Barcelone est la ville la plus peuplée de Catalogne et la onzième de l’Union européenne, la deuxième capitale non étatique après Hambourg. La population de l’aire métropolitaine de Barcelone, réunie par 36 communes, compte avec 3 225 058 habitants en 2020.

Dans une étude réalisée en 2005 par le Département des affaires sociales et économiques des Nations Unies, Barcelone était classée 51ème métropole au monde de par sa population.

Barcelone s’est développée grâce à l’annexion des communes voisines, qui sont aujourd’hui des districts urbains.

Barcelone est divisée en dix districts (73 quartiers).

Économie

Barcelone est depuis longtemps une ville industrielle, l’une des premières d’Espagne à s’industrialiser au XIXème siècle. Les entreprises se sont désormais déplacées vers la périphérie, permettant de transformer d’anciennes zones industrielles en zones résidentielles pour créer des produits et services à forte valeur ajoutée.

Les industries les plus représentatives de Barcelone sont les industries textile, chimique, pharmaceutique, automobile, électronique, médicale et de l’imprimerie. Dans le secteur des services, Barcelone se distingue par ses activités de logistique, d’édition et d’informatique.

L’économie de Barcelone est passée d’une base industrielle à une économie tertiaire en un siècle, avec un développement particulier et progressif du tourisme depuis la dernière décennie du XXème siècle.

Ces dernières années, la croissance du nombre de visiteurs s’est accélérée, ce qui correspond à l’augmentation du nombre de visiteurs dans le reste de la Catalogne : de 5,65 millions de touristes à Barcelone en 2005 (25,24 millions dans toute la Catalogne) à 8,30 millions en 2015 (30,22 millions dans toute la Catalogne).

Éducation

Selon le Département de Statistique de Catalogne, Barcelone compte en moyenne 424 000 élèves à la fois, répartis en : éducation préscolaire (57 000 élèves), en école primaire (77 000 élèves), en en filière professionnelle (2 000 élèves), au lycée (100 500 étudiants) et à l’université (187 000 étudiants).

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Tourisme

Barcelone occupe la troisième place européenne en matière de tourisme après Munich, Paris et Londres, si l’on s’attache au nombre de visites de touristes par an et ce, selon la Commission de l’Union européenne. Selon la dernière enquête Mastercard, elle se placerait au 5 ème rang européen et au 17 ème mondial.

Elle est classée quatrième parmi les meilleures villes, cinquième pour l’organisation de congrès, première pour les croisières de passagers et sixième pour les prix de location.

Parmi les destinations européennes où les touristes dépensent le plus d’argent, Barcelone occupe la sixième place avec une dépense quotidienne moyenne de 195 €.

En 2019, la Catalogne a accueilli près de 21 millions de voyageurs. Parmi ceux-ci, environ 8,5 millions de personnes, soit 41% du total des visiteurs de la Catalogne, ont visité Barcelone.

Les visiteurs étrangers représentent la principale source de tourisme à Barcelone. En 2019, le tourisme étranger représentait 83 % du total ; soit 17% seulement pour le tourisme national.

Certains des slogans que la ville a utilisés pour se promouvoir sont « Barcelone devient belle », « Vive Barcelone » et « Barcelone est plus grande que jamais ».

Que voir et faire à Barcelone ? Guide complet

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Transport

En avion

L’aéroport Barcelone-El Prat (code IATA : BCN • code OACI : LEBL) est un aéroport international situé à environ 12 km au sud-ouest de Barcelone. Il est géré par Aeropuertos Españoles y Navegación Aérea (Aena).

Avec 50 172 457 passagers en 2018, l’aéroport est le deuxième aéroport en Espagne après celui de Madrid et le 27e aéroport le plus fréquenté au monde. Il est la base principale et la plate-forme de correspondance de la compagnie aérienne Vueling et une base majeure pour Iberia, Ryanair et Air Europa.

En train

Le réseau Barcelona Cercanías​ est un élément fondamental du système de transports publics de la zone métropolitaine de Barcelone. Le réseau construit de manière radiale relie Barcelone et le reste des communes et villes environnantes avec des lignes de banlieue (R) et suburbaines (S). Actuellement, deux sociétés exploitent ces services : l’opérateur Renfe avec la marque Rodalies de Catalunya et Ferrocarriles de la Generalidad de Catalunya. Toutes les lignes traversent la ville de Barcelone, à l’exception de la ligne R8.

En voiture

Barcelone permet de se déplacer rapidement dans la ville grâce à deux périphériques : Ronda de Dalt (côté des montagnes) et Ronda del Litoral (côté littoral).

Ceux-ci sont partiellement souterrains et disposent de plusieurs sorties dans différents quartiers de la ville.

Les principales artères de la ville sont l’Avinguda Diagonal (qui, comme son nom l’indique, traverse la ville en diagonale), l’Avinguda Meridiana (qui commence au Parc de la Ciutadella et rejoint la Diagonal) et la Gran Via de les Corts Catalanes (qui traverse la ville du nord au sud en passant par le centre).

En termes d’autoroutes et de voies rapides, l’AP-7 part d’Almérie et traverse Alicante, Valence et Barcelone jusqu’à Perpignan.

L’autoroute du nord-est A-2 commence à Madrid et traverse Saragosse et Barcelone jusqu’à la frontière française.

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Distance de Barcelone aux principales villes d’Espagne

Depuis Pampelune : 5 h (500 km) par AP-2

Depuis Madrid : 6 h 30 min (650 km) par AP-2 et A-2

Depuis Tolède : 7 h (700 km) par AP-2 et A-2

Depuis Oviedo : 9 h (900 km) par A-8 et AP-68

Depuis Séville : 10 h (1 000 km) par A-4 et AP-7

Depuis Saint-Jacques : 11 h (1 100 km) par AP-2

Information

Superficie : 101,3 km²

Coordonnées : 41°22′ 57″ N, 2°10′ 37″ E

Langues : espagnol et catalan

Monnaie : Euro (€)

Visa : Schengen

Heure : Europe centrale UTC +1

Voir ici le guide complet de la Catalogne

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